Parlana part II / Interview du DJ Santander

parlana bolivie

La suite des pérégrinations de notre chroniqueur Omar, en plein festival linguistique, une interview du DJ Marco Santander à la clef.

… Pendant les cris de minuit, la batucada anime les sauts du public et le Dj fait une pause. J’en profite pour monter sur la scène interviewer Marco Santander, le DJ qui a la responsabilité d’enflammer les gens avec son électro house teinté de sons tropicaux…

– Hey Marco, c’est quoi ton but comme DJ ?
– Mon but, c’est de jouer avec l’énergie du public. J’essaie d’impulser de la joie, de l’euphorie, pour que ça devienne un moment inoubliable.
– Toi qui es un jeune DJ, comment trouves-tu la scène nationale bolivienne aujourd’hui ?
– La production nationale est grandissante, surtout dans ma ville, Santa Cruz. Malheureusement on manque de soutien pour se produire. Il n’y a malheureusement que de la musique commerciale jouée dans les bars; nous les autres artistes, nous devons nous auto-produire et travailler dur pour nous faire connaître mais on y arrive.

– Pour nos amis voyageurs qui viennent ici, qu’est-ce que tu conseilles d’écouter ?
– Si vous venez en Bolivie, jetez une oreille sur la musique traditionnelle de la région amazonienne, car c’est celle dont on parle le moins. Ecoutez par exemple « el Trasnochador » une chanson folklorique de Santa Cruz avec beaucoup de sentiments et de sens ».

Je laisse Marco se remettre aux platines car la batucada vient de finir. Ici s’arrêtent mes interviews, le reste de mes enregistrements étant des cris d’excitation, je vous laisse imaginer… La Parlana aura réussi son pari, marquant une génération des 20-30 ans qui espérons, changera la manière de voyager des voyageurs d’aujourd’hui. C’est en tout cas un moyen parfait pour découvrir la culture et la musique du pays et je vous invite à assouvir vos élans de curiosité en cherchant des infos sur les groupes cités dans cet article et sur la Parlana, présente dans 4 villes en Bolivie, ainsi qu’en Argentine et Italie.

Retrouvez la suite des aventures, avec l’interview du créateur de Parlana.

Omar W.

Crédits photo: Adrian Cardozo – www.facebook.com/adriancardozofotografia

« Parlana » en Bolivie, échanges culturel et musiques festives !

parlana bolivie

Si le nouvel an est une occasion pour fêter l’arrivée d’une nouvelle année pleine d’opportunités, pour les Musicophages et OMAR, notre chroniqueur aventurier bolivien ça a été l’occasion de vivre une expérience musicale unique au monde au travers de l’événement PARLANA, ou comment faire la fiesta à l’étranger entouré d’étrangers. Voici la chronique musicale et festive de notre baroudeur musical parti explorer les sons modernes de l’Amérique Latine, sur place svp!

Il y a en ce moment une mouvance qui va révolutionner nos manières de voyager dans le monde. Le collectif Parlana veut accomplir tous vos rêves de jeune voyageur: découvrir la culture locale, rencontrer les habitants, rencontrer d’autres voyageurs, faire la fête, faire des activités uniques et connaître des lieux qui sortent du cadre habituel des agences de tourisme.
Dans la ville de Cochabamba, en Bolivie, impulsé par Jody, un volontaire italien désireux que voyageurs et locaux se rencontrent crée en 2014 la Fondation Parlana, qui chaque mardi organise des échanges linguistiques dans les bars de la ville. Au départ on s’attend à un « café linguistique » où l’on va s’asseoir pour pratiquer son anglais… Que nenni! Jody a bien compris l’esprit de la Bolivie, où chaque événement se solde par un concert, une danse, et une bonne part de drague… la fête quoi. Et la formule colle parfaitement aux attentes des jeunes voyageurs étrangers qui ne rêvent que d’une chose, sortir de leur auberge pour rencontrer des gens et vivre une expérience unique. C’est pour nous l’occasion de découvrir la scène moderne du pays.

J’ai eu l’occasion de couvrir le « Parlana 2018 – New Year Experience », ou une énorme fête dans la campagne de Cochabamaba au Centre de la Bolivie, un camping, pas moins de 7 DJ de musique tropicale et électro, une batuccada ; le tout arrosé par un open bar jusqu’à minuit !

Armé de mon appareil photo, mon badge de reporter et mon dictaphone, je me suis lancé à la chasse de boliviens et d’étrangers désireux de partager leur point de vue sur la musique bolivienne et sur les rencontres des autres cultures.

La soirée commence doucement, les gens galèrent à planter leur tente dans l’obscurité (le soleil se couche à 18h30 en Bolivie). Alors je vais parler avec les organisateurs de la fête. Je tombe sur Tamy, jeune chilienne souriante, chargée de l’accueil du public. « Je suis du Chilli, mais je me sens comme une bolivienne, ce pays est génial ! » s’ exclame-t-elle. « A Cochabamba il y a un lieu pour chaque rang social, tandis qu’à Parlana nous sommes mélangés, et les participants savent qu’ils peuvent être eux-mêmes ». Confirmation avec Sheyla, cameraman de la soirée : « Pour les boliviens la Parlana ça veut dire pouvoir se connecter avec d’autres cultures sans avoir besoin de voyager, car tout le monde ici ne peut s’offrir un billet d’avion. Et cette année ça va être trop bien car il y a plusieurs dj pour les goûts de tout le monde ». Profitant que Sheyla tient son appareil, je me fais tirer le portrait par elle, et par Adrian, photographe officiel qui a eu la gentillesse de nous partager les clichés que vous voyez.

La soirée avance et lorsque le bar gratuit ouvre, tout le monde se rue dessus pour avoir son Chuflay (LE cocktail du pays). Je rencontre Ludivine, française, chargée de communication de Parlana : « Si vous venez en Bolivie, vous devez écouter de la Saya Afro, j’adore les concerts de Saya, c’est très traditionnel. Je vous suggère aussi d’écouter Crapula et Octavia, les meilleurs groupes de Rock du pays » (ndlr: Octavia est l’un des piliers de la musique actuelle bolivienne depuis 25 ans). Plus tard dans la soirée j’aborde des groupes de toutes sortes, boliviens et européens. Quelqu’un hurle au micro que la fiesta está bien rico (la soirée est trop bonne). Je rencontre Alejandro, franco-américain, ayant pas mal voyagé entre les continents :
« Je conseillerais aux français qui viennent dans ce pays de venir avec un esprit d’ouverture et d’humilité car les habitudes des boliviens sont très particulières. Je vous conseille d’écouter Azul Azul, qui et le groupe qui a créé La Bomba, un tube mondial. »

Retrouvez demain, la suite des aventures de notre chroniqueur Omar avec une interview du DJ Santander et du créateur de Parlana Jody Vagnoni.

Omar W.

Crédits photo: Adrian Cardozo – www.facebook.com/adriancardozofotografia

Un nouveau single de James Blake surgit du néant !

James Blake Live

Dévoilé il y a à peine quelques jours, (le 25 janvier), un nouveau single de James Blake  surgit du néant « If the Car Beside You Moves Ahead” et signe un retour attendu après l’album « The Colour in anything » sorti en mai 2016 et la production de 2 titres de l’album de Jay Z « 4:44 ». Un single qui surprend par sa production électronique qui semble revenir aux origines expérimentales de l’artiste avec une musique électronique lancinante et une voix déformée, torturée, sombre mais séduisante et addictive. Enregistré et co-produit avec Dominic Maker, membre fondateur du duo Mont Kimbie avec lequel James est ami depuis la fac et avec lequel il avait déjà collaboré sur le titre de Mount Kimbie « We go home together ».

Le résultat en image :

La vidéo est réalisée par Alexander Brown qui avait déjà travaillé avec le musicien en réalisant par exemple « The Wilhelm scream »

Sufjan Stevens aux Oscars !

Sufjan Stevens

Sufjan Stevens aux Oscars… et perdu dans le mystère de l’amour avec la chanson du film « Call me by your name » pour lequel il est nommé dans la catégorie « Meilleure chanson d’un film ». Le film raconte l’histoire d’amour naissante entre Elio et Oliver qui vont découvrir l’éveil du désir, au cours d’un été ensoleillé dans la campagne italienne. On croise les doigts. Verdict le 4 mars 2018.

YouTube censure 2 garçons nus dans la video Arrow

The Irrepressibles - Arrow

C’est ce qu’on a appris il y a quelques jours sur le Facebook du collectif d’art pop The Irrepressibles mené de main de maître par Jamie McDermott. Le single « Arrow », issu de l’album « Nude », est sorti en 2012 et avait déjà fait l’objet d’un signalement qui avait ensuite été annulé, jusqu’à ce 12 janvier dernier où elle a été tout bonnement retirée par YouTube pour cause de « nudité ». Étonnant puisque la vidéo montre seulement deux jeunes garçons dans une danse/combat sans réelle ambiguïté, aucune partie sexuelle n’étant clairement filmée. Ne serait-ce pas plutôt à cause de l’homosexualité  de ces deux jeunes garçons qu’elle illustre que la vidéo aurait été censurée ? Le collectif a fait appel de la décision auprès de YouTube.

Il existe une autre version HD identique à celle censurée par YouTube qui n’a pas fait l’objet d’un signalement probablement en raison du faible nombre de vues de celle-ci. A vous de vous faire une idée.

« Un jour peut-être… », comme le dit Jamie McDermott lui même, « One day we will have Equality ».

https://www.facebook.com/TheIrrepressibles/

On en profite pour rappeler que Jamie prête sa voix au prochain single à sortir de Ionnalee, la chanteuse de iamamiwhoami qui sortira un album en février prochain.

https://www.facebook.com/iamionnalee

https://ionnalee.com/

Voix du Nord, le grand frisson de Marie-Louise Munck !

marie-louise munck

Après quelques années d’absence qui frisaient la disparition, Marie-Louise Munck revient en force avec « Dead Calm Ocean », un nouveau single qui préfigure la sortie de son prochain album « Moon Dogs » qui sortira le 23 mars sur le label danois DME. Il fait suite à « The Birds Fly Up » sorti en 2010, il était temps donc qu’on entende à nouveau la voix magnifique de Marie-Louise, probablement classée parmi les plus belles voix nordiques.  Bien que discrète, la chanteuse n’en n’est pas à son deuxième coup d’essai, elle est aussi la moitié d’Antenne, duo danois absolument culte de musique expérimentale-ambient-électronique partagé avec le très discret Kim Hansen par ailleurs ingénieur du son à la radio nationale (notre équivalent de France Culture) avec lequel elle a déjà composé 3 albums et dont on ne saurait vous donner l’ordre d’écouter la discographie intégrale tellement leur musique est belle et puissante.  https://antenne.bandcamp.com/

Les titres « Long to Kiss » ou « Glove » sur l’album #3 suffiraient à eux seuls pour réveiller nos sens endoloris par le froid.

« Dead Calm Ocean » est sorti le 5 janvier dernier. Il est d’une nature profondément poétique, intime et tellement mélancolique qu’on ne peut s’empêcher de l’écouter encore et encore et qu’on aimerait ne le partager avec personne, comme un cadeau qu’on garderait près du cœur sous son manteau et qu’on chérirait avec amour chaque jour qui passe. Mais l’hiver ne se terminera pas avant que l’album ne sorte, alors on partage. Pour elle.

Smallville Tapes et le superman psyché-sensoriel

Stéphane Laporte aka Domotic quitte Clapping music et rejoint Gonzaï Record avec un cinquième album instrumental encore loin des dominations de l’industrie du disque. Smallville Tapes succède au superbe Le démon des hautes plaines, BO du court-métrage du même nom. Ce nouveau disque de psychédélices d’une durée de 36 minutes seulement hélas  fut enregistré sur un 4 pistes d’occasion dixit Laporte avec «de vieilles K7 achetées dans une station service avec du Carlos et du Kassav dessus ».

Adoubé par Forever Pavot, Domotic compose des bijoux d’orfèvre pop depuis 15 ans beaucoup trop discrètement. Sans forcément être un diggers, il faut absolument découvrir l’univers foisonnant de Stéphane Laporte, de par ses collaborations : Centenaire, Egyptology, Karaocake ainsi que la somme d’influences qui ressortent à l’écoute de l’album : François de Roubaix, Air, Gainsbourg, Chassol.

Les dix morceaux – aux titres aussi bien choisis que ceux des livres de Françoise Sagan – composent ce disque envoutant entre pop progressive et rock cinématique :  « Repos forcé », une (longue) introduction  à l’orgue, le gourou des claviers vintage nous plonge de suite dans son univers baroque, la messe est dite. « Luminosité variable », son Virgin suicide touche au cœur et apaise,  » cocktail étrange », imprégné de mélancolie fait des miracles, Domotic conclut avec « pierre angulaire » entre arpège souverain et mantra à la Melody Nelson.

Smallville Tapes ou comment ne pas tomber sous le charme  des compositions analogiques de Stéphane Laporte à la fois accessibles et sophistiquées?
Sortie similaire : Ojard « Euphonie ».

François LLORENS

C’est demain : La Jazz-Week #2 au TAQUIN

A une époque pas si lointaine, les caves de Toulouse bruissaient des accents du jazz, et les grands noms y tenaient régulièrement le haut de l’affiche.  Dans le circuit, il y avait le Mandala, aux Amidonniers, club mythique fermé il y a quelques années.  Depuis l’automne 2016, une équipe motivée – Dame : ils sont tous musiciens ! – a rénové les murs de fond en comble et soigné le confort musical pour tous : installation son de haute qualité, agencement des salles revu, bars et restauration pro et plus que sympa,  le nouveau club Le Taquin joue clairement dans la cour des grands.

La qualité de la programmation a rapidement permis de re-situer Le Taquin dans le circuit Jazz national et dans l’agenda des lieux qui font bouger la ville rose.  Figure jazz locale incontournable, le batteur TonTon_Salut a su contribuer à l’esprit du lieu rénové ; ses jams légendaires ne sont plus à présenter.

Le trio qu’il forme avec Julien Duthu (basse) et Laurent Fickelson (piano) a pris l’initiative d’une JAZZ WEEK qui – dans la grande tradition des clubs – invite des pointures à revisiter avec eux quelques standards des années ’50 et ’60  tels Lee Morgan et Freddie Hubbard, Wayne Shorter, Joe Henderson ou Jackie McLean, Herbie Hancock, McCoy Tyner, entre autres…  Mais attention, à la fois dans l’esprit « jam » et vu la personnalité des invités, l’affaire peut très bien démarrer « old school » et rapidement frôler les sorties de route.  Surchauffe garantie en tout cas, avec Hugo Lippi, Alex Tassel, Guillaume Naturel, Stéphane Belmondo, Pierrick Pédron.  Vous avez bien lu : on parle bien de la fine fleur du jazz.  A Toulouse et dans un club. Ça fait du bien de voir que l’esprit Jazz n’a pas quitté la ville.  Et que la fidélité, le dynamisme et des murs chaleureux vont nous assurer une belle semaine !  On s’y retrouve ?

JAZZ WEEK #2  Du 17 au 21 janvier 2018 au TAQUIN

En partenariat avec Les Pianophiles

Tous renseignements sur la programmation et la réservation : le-taquin.fr

RENCONTRES/MASTER CLASSES avec
HUGO LIPPI — « la guitare dans le jazz » jeudi 18 janvier
& ALEXANDRE TASSEL — « le musicien pluriel » vendredi 19 janvier

Au Taquin de 17h15 à 19h15 – entrée libre places limitées envoyer un mail avec votre nom, prénom, instrument et N° de tel à rencontres.jazzweek@gmail.com

Top 3 – 8 / 7

Slowdive

Il n’y a que nous pour créer une partie 8 sur 7. Lydia vous reçoit chaque jour (avec Vincent) pour vous faire découvrir ce qu’elle a chiné et remis en circulation dans son shop « Favoris ». Grande amatrice de musique indépendantes et de concerts, elle vous fait découvrir chaque jour de nouvelles pépites sonores dans son shop. Voici les trois albums qu’elle a le plus écoutés cette année, mais le top 3 a été serré et elle aurait pu en ajouter bien d’autres…

Slowdive Slowdive

Protomartyr « Relatives in Descent »

Grizzly Bear « Painted Ruins »

 

Top 3 – 7 / 7

Walter Sextant
Pierre a l’esprit fin et l’écriture habile, comme la musique qu’il aime chroniquer pour notre webzine. Cette année nous lui avions donné la mission de nous faire découvrir de nouveaux talents au couleurs de Jazz et il a relevé le défi ! Nous le remercions ! Il nous a fait découvrir des artistes superbes comme Walter Sextant, on en redemande ! Voici son top 3.
REVERSO: SUITE RAVEL de Frank Woeste et Ryan KEBERLE
L’album à écouter sur Deezer : http://www.deezer.com/fr/album/45300591
NOVILUNIO de Maria Mazzotta et Redi Hasa
L’album à écouter sur Deezer : http://www.deezer.com/fr/album/50437302
SARAJEVO de Walter Sextant
http://waltersextant.com/