DJENAVI !

DJENAVI

Chaque jour, nous allons vous faire découvrir un projet artistique basé à Toulouse et qui est accompagné par le Centre de Ressource des Musicophages au travers du dispositif PANAMA. L’occasion d’écouter des projets naissants et volontairement hybrides pour une découverte un peu différente de ce qu’on a l’habitude d’entendre dans la ville rose. On démarre avec DJENAVI, un groupe découvert lors des auditions publiques au Bijou. Ce quartet propose une excursion musicale et lyrique, empruntant ci et là les codes de la musique de chambre, les sonorités orientales, le folklore balkanique, ou encore les structures modernes d’une musique contemplative et cinématique.

« Un soir d’hiver dans une maison froide. Un feu qui réchauffe et des instruments qui se rencontrent. Presque vivants, ils donnent le goût de l’aventure. L’envie de créer ensemble, de saisir les vibrations pour les explorer, les transformer, l’envie d’attraper des notes pour les savourer, leur donner vie… ».

https://www.facebook.com/Djenavi-1775562935805885/

Roche avoisine les plus grands

Aaron Roche,  musicien basé à Brooklyn n’est pas un artiste torturé mais contrasté. Il concocte du folk lo-fi en lui agrémentant des sonorités d’avant-garde, composition contemporaine mais inspirée par une tradition folk-américaine, Aaron Roche est un multi-instrumentiste qui travaille aussi et surtout comme ingénieur du son.

Sa tournée qu’il effectue actuellement en Europe permet de (re)découvrir sa discographie et son dernier LP Haha Huhu datant de l’année dernière. Seulement trois dates en France pour applaudir le troubadour new-yorkais en concert acoustique, les plus chanceux ne le manqueront pas le 10 Avril à Caen,  le 11 à Paris et le 12 à Lille.

Pour cet évènement, un nouveau clip a été réalisé par Anna RG pour l’excellent Supreme Monument avec comme guest au chant traditionnel indien : Mirande Rajeev.

Aaron Roche a un CV de poids puisqu’il accompagne en tournée depuis longtemps les plus grands folkeux de ces dernières années comme Lower Dens et Sufjan Stevens. Ce qui lui a permis de se construire une grande maturité et de se forger ainsi son propre style.  La preuve à l’écoute de ses chansons folk uniques en son genre et à l’émotion maîtrisée.

Aaron Roche

François LLORENS

Music Map ou une autre façon de découvrir la musique !

Music Map

Sortez des plateformes d’écoute qui modifient votre façon de pensée et vous influencent pour vous ramener vers une musique faite pour ne pas être entendue mais consommée. Music Map est un petit site sans pub, qui crée, autour d’un artiste, une galaxie d’autres artistes apparentés de près ou de loin et qui sont susceptibles de vous plaire. Chaque clic vous emmène vers d’autres artistes à découvrir ou non en fonction des affinités et de vos envies. Simple, rapide et hyper efficace et on ne vous vend rien. Enfin quelque chose d’objectif. Même si Music Map n’est pas nouveau, ce site offre une alternative nécessaire à partager et à consommer sans modération.

https://www.music-map.com/

Grand Veymont atteint des sommets

Objet disque (Perio, Mocke, etc.) nous gratte-hifi  une fois de plus d’un EP qui porte bien son nom : Route du vertige.  Sorti le 18 février dernier, ces 4 titres aériens nous sont insufflés par un duo d’explorateurs de splendeurs : Béatrice et Jossselin aka Grand Veymont.

L’ascension de Grand Veymont, le plus haut sommet du Vercors (sic) ne dure que 45 minutes (le disque) mais cela suffit pour vite rentrer dans une transe synthétique. L’écoute s’apparente à une randonnée à travers les grands espaces pop , un saut avec ou sans élastique dans le Vert-Kraut, prendre de la hauteur enfin, sur des cimes analogiques. Au sommet, je déchausse le casque et continu d’être pris d’une extase cotonneuse jusque tard.

L’indiscutable héritage de Broadcast et de Stereolab est omniprésent pour les vétérans mais la référence passée, Route du Vertige  se trouve être unique et d’une très grande élégance. Entre le chant et la narration en français, Béatrice nous livre ses psaumes de façon habitée ce qui installe tout du long une atmosphère onirique, propice à la contemplation.

Grand Veymont

Les claviers vintages maîtrisés et une belle production confère à ce disque somptueux une aura qui saura dépasser je l’espère l’entre soi des diggers.

François LLORENS

PANGA NEBULA : La douceur de la Colombie

panga nebula photo

En direct de Bogotá (Colombie), par Omar notre correspondant !

Bogotá, connue comme ville des extrêmes, du bruit et du bordel, propose parfois des échappées mélodieuses qui peuvent surprendre mêmes les « bogotanos » les plus anciens. La Casa Kilele, centre culturel caché dans un quartier impopulaire est le théâtre de plusieurs de ces surprises. Je l’ai découvert à l’occasion du concert de Panga Nebula, un nouveau groupe qui fusionne musique traditionnelle colombienne et des sons électro incroyablement doux. Rencontre avec la nouvelle scène fusion.

On entre dans la salle et l’ambiance et tout de suite chill… Les gens sont installés sur des chaises, noyés dans une pénombre intimiste. Daiana, chanteuse de formation traditionnelle caraïbéenne (cumbia, bullerengue, currulao…) entame des paroles poétiques avec une voix douce et à la fois puissante dans la tradition de la musique afro-colombienne. Elle chante sur les compositions d’Orlando, basées sur des notes de guitare aériennes et des arrangements synthétiques. Je vous invite à revivre ce concert dans la vidéo de l’article car le public en est sorti captivé. Je sympathise avec le duo à la fin du concert. Le lendemain, entretien autour d’une pola (bière) pour parler du groupe et cette nouvelle scène colombienne.

D’où ça vient ce nom étrange de Panga Nebula ?

Daiana : « Panga » c’est un canoë en Colombie. J’aime ce nom car j’ai fait un parcours à travers les rivières et les mers, en même temps que nous nous sommes nourris de musiques du Pacifique. Alors Panga symbolise ces voyages géographiques et sonores que nous avons faits… Et « Nebula », eh bien nous ne nous proclamons pas de la musique traditionnelle, nous faisons une musique moderne, avec des instruments électro, des effets sonores… C’est un monde brumeux… Alors c’est comme si nous montions sur cette panga, que nous fassions ce voyage qui descend par les rivières, débouche sur la mer, pour finir sur les nuages.

Racontez-moi comment s’est passée votre rencontre, vous avez l’air de venir de mondes différents…

Orlando : Je viens du Rock et j’ai toujours aimé composer mais je ne suis pas à l’aise avec ma voix. On se connaît depuis un bon moment avec Dadia. On a fait la fête, on a participé à des buffs, et j’ai réalisé que j’avais enfin trouvé une voix qui me plaît. Nous sommes un duo mais nous faisons appel à d’autres musiciens pour interpréter nos chansons en concert et sur nos enregistrements… Ca fait 12 ans que nous avons commencé à étudier la musique traditionnelle, le bullerengue, mais ce n’est que maintenant que nous nous professionnalisons. Nous prenons notre temps, en essayant de ne pas trop nous prendre au sérieux, et sans nous inquiéter pour passer à la radio.

Daiana : après tant d’expérimentations, nous avons eu envie de partager nos chansons, car elles sonnent bien. C’est comme une berceuse pour l’âme et on en a besoin. Nos compositions sont l’histoire de ce pays, ce sont comme des contes, des hommages doux… On ne demande pas au public de sauter et sauter; la musique ça peut aussi nous caresser avec des mélodies simples.

Dans vos chansons, la partie traditionnelle est suave, mais les mélodies électro aussi, étonnamment. Vous pensez que vous êtes en train de créer quelque chose de nouveau ou que vous entrez dans une mouvance à la mode ?

Daiana : Tout a débuté il y a quelques années, quand les gens ont commencé à étudier la Gaita (ndlr: instrument typique du pays), à voyager à San Jacinto, apprendre avec les vieux maîtres, ensuite ils sont rentrés en ville et ont fait un mix avec batteries, funk, world music… On a un terme ici, assez généraliste qui désigne cette mouvance comme « nuevas músicas colombianas« . Il y a de tout là dedans, mais j’espère que notre projet est différent, car nous avons cette prétention de calme, où on n’a pas peur que les gens s’endorment. Et s’ils s’endorment, eh bien, qu’ils en profitent ! J’aime définir notre musique comme un « arrullo sonoro » (berceuse sonore).

Quels artistes colombiens vous pensez que nos lecteurs devraient absolument écouter?

Orlando: Panga Nebula !

Daiana : Sonidos Enraizados et Reef Records. Des labels qui ont enregistré in situ ou en studio des vieux artistes traditionnels dans les villages du pays. Grace à eux, le monde peut donc accéder à une musique qui est restée cachée longtemps. Le mieux, c’est de s’ intéresser à ces nouveaux labels qui font découvrir des artistes inconnus ou oubliés.

https://panganebula.bandcamp.com/

http://www.ibermusicas.org/pt/catalogo/9843

https://www.facebook.com/Panga-N%C3%A9bula-1796955313652165/

L’interview finit par un cadeau du duo, jouant en acoustique leur chanson la plus emblématique du moment, Aguas Claras, que vous pouvez écouter via le SoundCloud du groupe. Je vous laisse découvrir aussi les labels cités en interview, en attendant les nouveaux articles sur la scène colombienne !

Omar

La cave underground du DESERTER Csaba Palotaï

Ooops voilà que j’ai les pieds en gigue et la tête qui dérive.
Les hanches qui roulent, les bras qui font l’oiseau.
J’appelle un docteur ? J’ouvre la fenêtre pour faire entrer de l’air frais ?
Pas la peine, il y en a plein l’appartemen, et la machine à fumée psychédélique responsable de mon état, c’est le premier album solo de Csaba Palotaï .

The Deserter, une bonne dizaine de petites pièces solos pour guitare électrique triturée, guitare qui racle, guitare qui se tord, exacerbée mais jamais brutale, guitare qui soudain cajole et hurle à nouveau.  De la musique comme on se l’explore dans la cave ou dans le garage, en pur chercheur, sans compte à rendre à personne.  C’est en effet à une des sources les plus enfouies de l’underground que Csaba semble brancher sa petite turbine saturée.

Photo-©-Vincent-Bourre

Avec The Deserter, on est au cœur du labo, on manipule la teinture-mère.  On jurerait que ce gars-là est connecté aux concerts subversifs des années’ 70 – côté Est du mur – et à ce que des artistes comme Led Zeppelin ou Jimi Hendrix apportaient au Blues, ou Zappa au jazz – aussi, puisque Csaba Palotaï vient du jazz.

Je ne dis pas qu’il les imite. Il se replace sur un nœud d’énergie aussi prometteur que quand on rebat les cartes au jeu. Il ouvre les vannes, comme ces bands l’ont fait, pour le grand bien de la musique.  Preuve qu’il a les idées claires et sa palette expressive bien en main, Csaba n’est pour moi jamais autant lui-même que quand il interprète dans son jus à lui un traditionnel Transylvanien (1) – un peu comme Jimi repeignant The Star-Spangled Banner à Woodstock – si ça vous parle …

Photo-© Cedric Maheut

Cette époque-ci a fini de pousser au paroxysme des modèles et des concepts épuisés. Place à l’invention, en musique comme ailleurs.  Avec The Deserter, Csaba Palotaï nous fait claquer la chemise au vent d’une puissante aspiration de liberté.

Et pour ce qu’il en dit lui-même, voici un trailer fort bien fait.

(1) The Burning House (Pabilijas), qu’on connaît dans une version beaucoup plus aérienne par sa compatriote Zsuzsanna Vàrkonyi – dont il est le comparse dans bien des projets musicaux.

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The Deserter chez le distributeur UVM

csabapalotai.com/

Csaba Palotaï, depuis 20 ans en France, a tourné avec son Grupa Palotaï, puis son spectacle Electric vaudeville. Il est aussi le guitariste d’Emily Loizeau, écrit, arrange pour quantité de projets.

Beat K enchante les désenchantés

Cela fait déjà deux ans depuis leur single Home que  Beat K se fait attendre, l’album  sort chez les italiens de Riff Records le 23 février 2018.

Ce duo d’anonymes, Paul et Ringo 😉 nous ont donc mis l’eau à la bouche avec leur drumming ethnic, leurs claviers colorés et leur voix douce fluidifiant le tout. Ils sortent enfin de manière éponyme Beat K un disque élégant,  sans colères et tout en retenue, un travail d’arrangements pointus et de samples calibrés.

Les tambours ethniques de Baden Baden s’adressent d’abord au corps puis à l’âme avec ses nappes rappelant un des thèmes de Twin Peaks. Cha CHa Cha sonne les cloches d’une réminiscence electropop 90′. A new spring, deuxième bijou du LP, installe une atmosphère envoûtante, sorte de transe synthétique nous plongeant dans une mélancolie contemporaine. Yellow, avatar de Yellow Submarine, clin d’œil aux petits gars de Liverpool est résolument moderne. Salt Lake City, pop song cotonneuse apaise toutes pulsions. Teen, avec cette fois une invitée chantant sur une ballade mœlleuse entre le conte de fée et la mythologie dionysiaque. Bianca clôt (nos yeux) parfaitement l’album, un titre très confortable de piano solo teinté d’ambiant.

Le premier LP de Beat K permet de finir l’hiver, à écouter sous la couette ou dans les transports. Home nous plonge dans de l’électronica unplugged qui évoque à merveille le spleen urbain de notre époque.

François LLORENS

Saintes Glaces, la Mort du Dragon !

Lidwine, retirée des affaires musicales de son propre projet pour une autre aventure en Normandie où elle s’est installée avec son mari, refait surface avec un projet étrange porté par des maléfices normands et gothiques que l’on pourrait imaginer tout droit sortis de la série d’épouvante « Penny Dreadful » avec Eva Green. Les titres sont enregistrés à la maison avec son mari Rolando Torres Martin et c’est un pur bonheur d’entendre Lidwine chanter en français. L’enchantement opère.

« Le projet ‘Nocturnes’ est né de la lecture d’un livre paru en 1845 « La Normandie romanesque et merveilleuse », un recueil des traditions, légendes et superstitions du pays normand écrit par Amélie Bosquet, écrivaine et romancière engagée, proche de Flaubert. Les morceaux de ‘Nocturnes’ sont de libres interprétations et transpositions de certaines de ces croyances et figures mythiques envisagées sous un angle féminin. Certains contiennent des enregistrements de sons ambiants réalisés de nuit dans la campagne du Cotentin.

https://www.facebook.com/saintes.glaces/

Catastrophe bienvenue

"la nuit est encore jeune"
photo de leur site

Il faut absolument découvrir Catastrophe déjà pour tous ceux qui avait loupé ce clip de dingue il y a un an, « Il y a une fête dans mon vagin » qui donnait déjà le ton : dada et arty. Ce collectif s’est créé en 2015 composé de membres variables autour de Pierre Jouan, musicien et compositeur principal et de Blandine Rinkel, écrivaine et chanteuse.

Objet musical non identifié La nuit est encore jeune se place sur le podium des lp inventifs en ce début d’année 2018. Ce disque baroque, bariolé et envoûtant additionne une somme d’influence et se démarque des projets indie en tout genre: Spoken word,  chant lyrique, choral, soul électronique, pop song bancale, etc.

Pour les membres du collectif, leur pari est réussi puisque leur souhait était que  » la musique puisse procurer des sensations, donner des envies »; c’est chose faite car on ne sort pas indemne à l’écoute du disque et surtout à la sortie de leur spectacle/performance.

Le disque concept La nuit est encore jeune est sorti le 19 janvier 2018 chez Tricatel (merci Bertrand Burgalat). Ce projet sort en parallèle de la sortie du livre-manifeste éponyme chez Pauvert.

Catastrophe décroise les jambes et croise les genres, mariage parfait entre sonorités ambitieuses et références poétiques.

François LLORENS

Parlana part III / Interview

parlana interview

Notre chroniqueur Omar Wild termine son reportage avec une interview du créateur de Parlana :

Trois questions à Jody Vagnoni, créateur de Parlana.

Tu es Italien, comment as-tu eu l’idée de créer un événement tel que Parlana en Bolivie ?
J’ai vécu et voyagé dans plusieurs parties du monde et à chaque fois je cherchais à rencontrer les habitants du pays, car je savais que ma perception du pays, en tant qu’étranger, était limitée.
Je trouvais ce lien très fort entre un étranger et des locaux, car l’étranger peut changer son point de vue sur la culture du pays, et les locaux peuvent comprendre les questionnements de l’étranger.
J’appelle ce lien une « co-construction »… Puis j’ai atterri en Bolivie en tant que bénévole et j’ai connu beaucoup d’autres voyageurs qui cherchaient à communiquer. J’ai alors créé une réunion, comme un café linguistique en Europe, mais je voulais lui donner un nom original en Quechua, la langue locale. « Parlana » veut dire « parlons », sa sonorité est compréhensible par tout le monde. Cela a commencé tout petit mais ça a très vite grandi car je ne voulais pas limiter l’événement au simple échange linguistique; il y a beaucoup de belles choses cachées en Bolivie, je voulais que l’événement devienne une occasion de découverte de la culture… C’est devenu une grosse gestion qui jongle entre sortie culturelle et teuf! J’aime cette ambivalence entre le fait de se cultiver et se détruire. En Bolivie, aucun rendez-vous, même religieux ou autochtone, ne peut finir sans fête et sans destruction, fête et boisson.

Le tourisme de masse est très récent en Bolivie, avec des bons et des mauvais effets. Qu’en penses-tu ?
La Bolivie a un énorme avantage avec ses territoires que tout le monde connaît et ceux qui sont inconnus. Ce qui est connu, c’est une sorte de zone de confort, La Paz, Salar de Uyuni, le Lac Titicaca. Très peu de voyageurs vont dans les villages et les vallées. La plupart sont juste de passage et veulent enchaîner les pays d’Amérique Latine. Mais ce qu’on ne mentionne pas, c’est l’impact que ce pays a sur les voyageurs étrangers. La plupart viennent ici avec de petites attentes et repartent en ayant vécu une expérience bien plus riche que celle vécue dans d’autres pays. Ici on peut pratiquer un tourisme alternatif de bonne qualité car rien n’est encore systématisé et l’expérience vécue sera unique, où tout reste encore à découvrir et à explorer, par rapport aux autres pays du continent.

Quels sont les prochains projets de Parlana en Bolivie et dans le monde ?
La Bolivie est un pays énorme et il manque encore plein de services touristiques, comme les visites urbaines, la valorisation de la culture locale, le service personnalisé. Parlana est un service alternatif. Nous avons un nouveau projet qui s’appelle Parlana Experience et qui a déjà gagné deux prix comme meilleure start up en Bolivie. Il s’agit d’une plateforme où les résidents proposent de partager leur savoir-faire avec des voyageurs. Ces résidents s’appellent les « gurus ». Il y a le guru culturel, festif, sportif, explorateur, féru de gastronomie, artisan, spirituel, etc. Ces personnes ont leurs passions, leurs expériences et leur vision de la Bolivie, qu’ils veulent partager avec des voyageurs. Par exemple, je suis un « guru culturel » et je fais des retraites de cinq jours dans la vallée. Certaines agences proposent ce même type de services, mais elles n’ont pas un guru qui propose un service personnalisé, sur mesure, où il partage sa vie avec toi, et à un prix moindre, fixé par le guru… Ce n’est pas réservé qu’aux jeunes guides. Par exemple, un de nos bénévoles a fait découvrir le lieu de vie d’une femme paysanne avec qui tu vas récolter des légumes et cuisiner un plat, puis tu vas te baigner dans la rivière qui passe à côté de sa maison. Cette femme est devenue un « guru » depuis. Et ça n’existe ni dans une agence touristique, ni dans Trip Advisor, Lonely Planet, ou autre site.

Omar W.

Crédits photo: Adrian Cardozo