Siouxsie and the Banshees : 7 titres qui ont influencé les 80’s !

Siouxie and the Banshees

Le 27 Mai dernier Siouxsie Sioux, chanteuse du célèbre groupe anglais Siouxie and the Banshees (qui vécu un temps dans le Sud Ouest de la France) a célébré son 60ème anniversaire !

C’est l’occasion parfaite de rendre hommage à un des groupes de Post Punk les plus célébrés de la terre, en vous faisant découvrir 7 titres emblématiques des 80’s sans lesquels la face du monde de la musique d’aujourd’hui serait vraiment différente.

1 ) HONK KONG GARDEN – 18 Août 1978

Classée directement n°7 dans les charts anglais et produite par Steve Lillywhite (Peter Gabriel, Rolling Stones ou encore Morrissey), la chanson s’inspire d’événements racistes impliquant des skinheads contre la communauté chinoise de Chinatown.

En raison de son côté plus « mainstream » que les autres titres issus des groupes de musique Punk de l’époque, Honk Kong Garden donne naissance au terme de « Post Punk », employé par la presse anglaise pour cataloguer ce nouveau genre musical à mi chemin entre la pop et le punk et ainsi définir la musique produite par des groupes comme Wire ou Joy Division. Siouxsie and the Banshees s’est rendu célèbre quelques moi auparavant en 1977 en enregistrant pour la BBC, deux « Peel Sessions » très remarquées alors même que le groupe n’est pas encore signé sur une maison de disque.

2) HAPPY HOUSE –  30 Mars 1980

Issu du troisième album studio  intitulé « Kaleidoscope », le titre dénonce les abus de la société de consommation. Budgie, batteur et compagnon de Siouxsie Sioux apporte au titre une rythmique unique et réinvente un son qui préfigure ce que sera la Cold Wave notamment grâce aux guitares de John McGeoch (Magazine, Visage, Public Image Limited). Dans le clip promo, Siouxie Sioux apparaît les yeux charbonneux soulignés de Khol et habillée d’un costume d’Arlequin rose et noir qui semble s’intégrer au sol de la maison dont la géométrie impossible fait penser aux motifs du peintre néerlandais M.C. Escher et renforce l’idée d’une situation illogique. Les jeunes filles de l’époque s’emparent du look de Siouxsie Sioux et ce style vestimentaire va envahir les rues de Londres et les magazines de mode tels que Vogue.

3) CHRISTINE – 30 Mai 1980

Continuant d’inventer les 80s en créant la plus belle des histoires de la musique anglaise et du féminisme dans la musique, elle revient avec un titre sur les personnalités multiples qui raconte l’histoire de Christine, une fille au 22 visages. Une chanson inspirée de l’histoire vraie de Chris Costner Sizemore, une américaine schizophrène dont l’histoire avait été relatée dans différents livres à succès à la fin des années 70. En ajoutant un Flanger M117R sur ses guitares, John McGeoch continue de parfaire l’identité musicale du groupe ainsi que sa renommée. Celui-ci quittera le groupe en 1982. A noter qu’il existe une reprise de Christine par les Red Hot Chili Peppers jouée en 2001 pendant le V2001 festival et une autre par Simple Minds sortie sur une compilation en 2009.

4) ISRAEL –  28 Novembre 1980

En 1980, Polydor décide de sortir un single non issu d’un album, et ce qui semble comme un suicide commercial va devenir un hymne et consacrer le groupe définitivement comme le fervent défenseur d’une musique sombre et mystique du début des années 80. En live, Siouxsie habillée et maquillée à l’égyptienne, emprunte les images du peintre Klimt pour parfaire son style. Elle électrise le public qui saute et scande avec elle « Israel… in Israel ». Comme Bowie avant elle, Siouxsie Sioux va emprunter aux arts visuels et à la peinture, son maquillage romantique, ses tenues vestimentaires années 30 et définir un style unique et reconnaissable qui survit toujours aujourd’hui au travers des groupes et des fans de musique gothique. Cette chanson consacre définitivement l’icône « pop » et la déesse d’un monde sombre.

5) SLOWDIVE – 1er Octobre 1982

Premier single issu du cinquième album studio « A kiss In The Dream House ». Le groupe incorpore pour la première fois de son histoire des arrangements de cordes sur plusieurs titres, et des sessions sont enregistrées aux mythiques studios londonien Abbey Road. Ce sera le dernier album enregistré avec le guitariste McGeoch et définitivement, l’album le plus « arty » de ce début des années 80. Enrichi de nombreux effets sur les parties vocales, et enluminé d’instruments plus classiques comme des cloches ou de l’orgue, cet album va définir un son et une démarche artistique que des labels indépendants comme 4AD vont s’accaparer.  Ce n’est pas innocent si le titre de cette chanson deviendra bien des années plus tard le nom d’un des groupes fondateurs du shoegazing…

6) DEAR PRUDENCE – 1984

QUIZZ : Sauras-tu retrouver qui se cache dans cette reprise des Beatles, issue de l’album Hyæna (version 2009) entièrement composé avec cet invité de marque ? (Réponse à la fin de cet article)

7) CITIES IN DUST – 18 Octobre 1985

Il s’agit du premier single extrait de l’abum « Tinderbox ». Ce titre renoue avec l’urgence et la musique Post Punk des débuts du groupe mais il va aussi marquer la fin d’une période et du son de la première moitié des 80s. En décrivant la fin de la cité de Pompei, sans le savoir, Siouxsie décrit la fin de l’âge d’or de la musique Post Punk. Derrière elle, les Cocteau Twins ou encore Dead Can Dance, propulsés par l’excellent label indépendant 4AD, sont allés bien plus loin dans la recherche d’une esthétique radicale et ont ainsi acquis le statut de demi-dieux d’une « Pop Arty ». Ils vont détrôner la déesse dans le cœur des amateurs qui va plutôt s’attacher, après 1985, à rendre populaire sa musique en la rendant plus accessible. Entre temps le poulain de Siouxsie Sioux, Robert Smith, son double masculin maquillé et coiffé comme elle, a conquis le cœur de l’Europe entière avec The Cure ….

Réponse au QUIZZ: Après avoir assuré l’intérim pendant quelques mois en 1979, Robert Smith prend une nouvelle fois le relais et devient à son tour le guitariste officiel des Banshees de 1982 à 1984. Il enregistre avec eux le single Dear Prudence, une reprise des Beatles qui sort en 1984 aux Etats-Unis et se classe rapidement dans les charts et compose avec Budgie et Siouxsie Sioux l’album « Hyæna »

Demen révèle la beauté éthérée de Nektyr

Demen

Demen est le projet de l’artiste suédoise Irma Orm originaire de Stockholm et qui vient de sortir un album sur Kranky intitulé « Nektyr » (prononcer Nektur). Peu de choses ont filtré sur la personnalité de l’artiste, Kranky a reçu une série de titres par e-mail il y a quelques années et après avoir rédigé leur proposition, l’artiste a seulement répondu en retour un « Yes », qui quelques années plus tard s’est concrétisé par la sortie de cet album.

Nektyr est présenté comme un ersatz atmosphérique et fantomatique d’un des titres les plus éthérés des Cocteau Twins, période Treasure, bien que la musique tourne au ralenti alors que se dégage une ambiance crépusculaire qui était absente chez les Cocteaus.

L’album nous rappellera plutôt les séquelles du groupe écossais que l’on trouvait dans les années 90 sur le label gothique chic américain Projekt, comme les californiens de Love Spiral Downwards ou encore Black Tape for a Blue Girl.

On ne sait rien de plus d’Irma Orm, nom qui sonne comme une anagramme, hormis qu’elle vient de sortir un objet étrange et séduisant qui pourrait bien faire date…

C’est l’occasion de revenir sur le label Kranky, originaire de Chicago (Illinois) et actif depuis 1993, micro label à l’économie limitée, ils se font repérer en sortant le premier Ep de Labradford. Spécialisé dans les musiques lentes, éthérées et soniques, ils sortent les disques d’artistes comme Windy & Carl, Grouper, Jessica Bailiff ou encore Low. L’album de Demen correspond parfaitement à leur esthétique élaborée depuis 24 ans.

http://www.kranky.net/

 

Jane Weaver, nouvel album aujourd’hui !

Jane Weaver

Le 13 avril dernier on vous faisait découvrir le single « Slow Motion » de la mancunienne Jane Weaver, pour lequel nous avions un petit coup de coeur.  « Did you see Butterflies », le nouveau titre de l’album « Modern Kosmology » qui sort aujourd’hui emprunte à la vague revival shoegaze une lente montée rythmique avec des guitares entêtantes et répétitives qui pourraient nous rappeler un peu les guitares produites par Robin Guthrie pour l’album « Spookie » des Lush (4AD). Jane Weaver nous prouve une fois de plus qu’elle n’a pas qu’une seule corde à son arc et qu’elle fait rimer le mot métamorphose avec le mot virtuose. Elle jouera à La Maroquinerie à Paris le 2 Juin.

Musique électronique Iranienne sur Bandcamp

Antiope

Tout n’est pas complètement dit dans le titre ! Pour preuve l’excellent article du Daily Bandcamp « A guide to Iran’s Electronic Underground » qui recense sur sa plateforme les meilleures tendances du moment et nous fait un éditorial des plus intéressant sur la Musique électronique en Iran ou réalisée par des Iraniens. Un véritable guide commenté et des extraits d’entretiens qui poussent les portes d’un pays, pour nombreux d’entre-nous totalement inconnu,  et qui nous entraîne très loin des idées reçues.

Plongez dans cet article maintenant et découvrez  Antiope et sa musique post contemporaine, Porya Hatami et sa magie ambiant ou encore les drones puissants de Tegh and Kamyar Tavakoli ainsi que bien d’autres artistes exceptionnels. Bandcamp nous prouve une nouvel fois qu’il reste un acteur essentiel de la découverte et du soutien à la pluralité des musiques actuelles.

A Guide to Iran’s Electronic Underground

 

 

The National. Point.

The National

Comme énoncé depuis quelques jours sur leur Facebook, The National vient de sortir leur nouveau single « The System Only dreams in Total Darkness » accompagné d’une vidéo réalisée par Casey Reas à base d’images retouchées prise d’un drone en vol. La vidéo n’a aucun intérêt si ce n’est de souligner une mélancolie habituelle  du chanteur Matt Berninger et la dénonciation d’un système. Le single parle de quelque chose d’obscur dématérialisant les sentiments et parlant à Dieu toutes les nuits, il semble que l’album de rupture annoncé soit un poil plus engagé, marchant sur les pas de nombreux artistes américains actuels.

Le single est décodable rapidement pour servir de cheval de Troie à leur prochain album « Sleep Well Beast » enregistré à Paris, Berlin et Los Angeles et qui sortira sur le label anglais  4AD le 8 Septembre prochain. Le groupe est annoncé au Pitchfork Festival Paris entre le 2 et le 4 Novembre à la La Grande Halle de La Villette. Non seulement The National devrait jouer leur dernier album mais aussi participer à la programmation complète d’une journée du festival et inviter peut-être quelques amis à jouer…

Ce sera donc The National Day.

Julien Baker ne viendra pas en France, déception !

Julien Baker

Grande est la déception, la tournée de Julien Baker en Europe ne passera pas par la France (!), et on se demande bien pourquoi ? Messieurs les directeurs des festivals, il est temps de sortir vos oreilles du placard…

Si vous désirez la voir en concert, il vous faudra voyager ici :

24 May Jena, DE @ Trafo *
25 May Berlin, DE @ Lido *
26 May Neustrelitz, DE @ Immergut Festival
28 May Hamburg, DE @ Aalhaus * – SOLD OUT
29 May Münster, DE @ Pension Schmidt * – SOLD OUT
30 May Heidelberg, DE @ Karlstorbahnhof *
31 May Munich, DE @ Milla *
02 Jun Moers, DE @ Moers Festival
03 Jun Darmstadt, DE @ Bedroomdisco *
05 Jun London, UK @ Bush Hall * – SOLD OUT
06 Jun Manchester, UK @ Deaf Institute * – SOLD OUT
09 Jun Porto, PT @ Primavera Sound
10 Jun Amsterdam, NL @ Paradiso

Ou regarder mille fois cette superbe session pour NPR

Bandcamp et les yéyés français d’aujourd’hui !

La Femme, Fishbach ou Laure Briard dans un édito Bandcamp sur le revival yéyé. La France, écoutée par les anglo-saxons n’aura toujours d’intérêt que par ce monument de l’histoire de la Musique pop française, qui n’est qu’un fake, un mouvement fait de covers et d’adaptations parfois douteuses par des artistes à la carrière aléatoire, surproduits pour « ressembler à » (Halliday, Vartan ou Gall et bien d’autres… Françoise Hardy aussi même si elle a transcender le genre), la culture Française par l’exception ! Explications dans le Bandcamp Daily où les clichés continuent de survivre même hors de nos frontières.

Seven French Artists Putting a New Spin On Yé-Yé

Aldous Harding, nouvel album le 19 mai

Aldous Harding

Entre Kate Bush et Scott Walker, il y a Aldous Harding dont le premier album est sorti sur un petit label australien (Spunk) et lui a permis d’attirer l’attention de 4AD. Le 19 mai, la néo zélandaise sortira son deuxième opus « Party » et gageons que sa voix magique entre Neil Young et Beth Gibbons (Portishead) produite cette fois-ci par John Parish (Pj Harvey) nous emportera vers des contrées et des histoires étranges propre à provoquer le frisson.

En attendant, profitons d’un moment de grâce :

+ http://www.aldousharding.com/

 

Grizzly Bear et les puddings

Grizzly Bear

Difficile d’être single de l’année avec ce titre « Three Rings » sorti le 5 Mai et qui nous avait échappé pour cause d’élections françaises. Mais que viennent faire les influences trop fortes des allemands de Moderat et de l’excellent groupe anglais Breathless dans cet étrange mix trop post 80s et qui ressemble maintenant à un pudding vanille un peu rance ; il faut vraiment attendre la deuxième moitié du titre pour entendre un peu de musique qui ne ravira pas seulement les oreilles fraîchement New/Cold Wave des nouveaux adulescents. Piller la fin des 80s est une excellente idée, mais seulement si on arrive à les oublier pour ouvrir vers la nouveauté, sinon ; on fait du business et c’est autre chose. #pasnotrecupofteadommage

The National tease à mort

The National

Un des meilleurs groupes du monde (aucune objectivité c’est normal, c’est un webzine ici, pas les inrocks) vient de publier deux vidéos hyper étranges sur leur Facebook. Deux vidéos aux commentaires « Sleep Well Beast » & « The System Only Dreams in Total Darkness » sur fond de musique répétitive qui annoncent probablement la sortie imminente de nouveaux titres… On attends ça avec impatience, pour patienter faudra toaster avec ça :

http://facebook.com/thenationalofficial/