La Norvège nous offre son émergence !

Anna of the North

Continuant son travail de défrichage de l’émergence des différents pays du monde représentés sur son site de partage et de vente de la Musique, (le seul actuellement équitable pour les jeunes artistes), le Daily Bandcamp du moment est norvégien. Pas moins d’une douzaine de formations artistiques représentés pour nos oreilles en quête de nouveauté un peu fraîche et glacée. De la musique internationale électronique d’Anna of The North, en passant par la pop très actuelle d’Einar Stray Orchestra et de Chain Wallet ou encore la musique très nordique de Blood Forest qui n’aurait rien à envier à Emiliana Torrini et aux Sugarcubes, la surprise vient d’Alexander Von Mehren qui chante en Français !  Tadam !

A lire et à écouter ici : https://daily.bandcamp.com/2017/03/27/the-new-sound-of-norway/

Le Daily Bandcamp se découvre ici : https://daily.bandcamp.com/ et on aime.

 

 

 

Talk Talk parle toujours à l’âme

Mark Hollis Talk Talk

Il n’y a aucune raison de parler de Talk Talk, aucune news, aucun concert, aucun revival, même pas la moindre petite interview à se mettre sous la dent.  Etrange car au moment même où l’ex new cold wave revient en copycat sournoise chez les adolescents européens abreuvés de Stranger Things, le silence radio, qui depuis l’album solo chef d’oeuvre de son leader charismatique Mark Hollis sorti en 1998, nous pèse tellement que l’envie de déterrer telle ou telle prestation Tv du groupe est irrésistible. Voici « I believe in you » sorti en 1986 dans l’album  « The Colour of Spring », ça n’a pas pris une ride. N’écoutez qu’avec votre coeur.

Cuarteto Tafí, les voix de l’Argentine toulousaine

Cuarteto Tafí interview musicophages

De tous les groupes latinos qui écument les bars et les festivals de Toulouse, le Cuarteto Tafí est l’un des seuls à avoir transformé la culture argentine avec douceur et originalité. Le résultat ? Des concerts passionnés que ce quatuor joue avec une finesse mélodieuse. C’est aussi l’un de seuls à avoir sur son compteur 3 albums, dont le dernier Semillas, paraitra le 10 Février 2018. Si vous ne les connaissez pas encore, faisons les présentations en compagnie de la chanteuse, Léonore qui a répondu à 3 questions clés pour les Musicophages.

Les Musicophages : « Cuarteto », on comprend, mais qu’est-ce que cela veut dire « Tafí »???

Léonore : Tafí est le nom d’une ville au Nord de l’Argentine, Tafí del Valle. Berceau du folklore, elle est perchée dans la montagne, dans la province de Tucumán. Tafí est un petit village qui vit entre les nuages et la brume, dans une vallée qui est comme suspendue entre la terre et le ciel, avec une empreinte historique forte forgée de résistance et de luttes indiennes. Elle accueillit bon nombre de compositeurs et inspira beaucoup de chansons populaires de part sa géographie mais aussi son histoire, rattachée à la musique traditionnelle.

Vous faites de la musique du nord-ouest argentin, pourtant l’Argentine possède un territoire énorme. Pourquoi avoir choisi cette partie précise d’un si grand pays?

Au début de notre rencontre, nous voulions rendre hommage au folklore du Nord ouest argentin, injustement méconnu ici en France. Lorsque l’on dit musique argentine, on pense au tango mais presque jamais aux zambas et aux chacareras. Pourtant elles ont forgé l’identité de la musique et construit le chemin de ce qui s’appellera le « folklore ». Elles sont rattachées à une zone géographique, aux espaces ruraux, aux problématiques liées aux paysans, à la terre, la récolte, l’amour aussi, le temps, la musique, la famille. Loin d’être conservatrices, ces musiques ont questionné la place de l’homme et de la femme dans son travail, la rudesse du travail, mais aussi la beauté de l’amour et la poésie des paysages. Atahualpa Yupanqui, Horacio Guarani, Mercedes Sosa, la famille Carabajal nous ont inspiré et accompagné durant tout ce chemin musical.

Vos chansons portent beaucoup de sens, il est question d’exil, d’injustice sociale, de la valorisation des cultures traditionnelles… que pensez-vous des artistes latino-américains connus en France, qui ne sont célèbres que pour une jolie mélodie et sons entraînants?

Aujourd’hui nous avons trouvé notre propre résonance musicale, l’essence de la musique argentine s’est mélangée à nos propres essences, à nos identités et ont donné un style propre et original qui mêle avec douceur et folie des sons afros, grecs, espagnols avec toujours un substrat argentin! Trois albums nous accompagnent aujourd’hui, nous en sommes très heureux! En tant qu’artistes, nous nous devons de questionner le monde qui nous entoure, l’interroger dans nos textes et accompagner aussi bien que mal un contexte politique et social qui est fragile et injuste. Mais aussi parler des mouvements porteurs d’espoir et de luttes permanentes en Amérique latine. « Les jolies mélodies et sons entraînants » sont éphémères, se las llevará el viento, et ne répondent qu’à une exigence commerciale et parfois politique, ils ne font que caresser le cœur et les oreilles, par contre les chants profonds et visionnaires se déposent à jamais sur la peau et nous accompagnent toute notre vie, comme une berceuse, une vielle cassette qui résonne dans les cuisines où nous avons grandit et nous rappellent combien ces musiques font partie de nous. Ecoute Gracias a la Vida de Violeta Parra, Ojalá de Silvio, Latinoamérica de Calle 13, Sólo le pido a Diós de Gieco, Zapata se queda de Lila Downs! Ces musiques, hymnes presque! font désormais partie de nous et feront à coup sûr grandir nos enfants!

Le rendez-vous est donné à Paris le 10 Février, pour le lancement du troisième opus, dans le cadre du festival « Au Fil de Voix ». Les toulousains devront attendre le concert du 8 mars, au « Rex ». Mais vous pouvez déjà écouter certains des morceaux et voir des vidéos sur le site internet du groupe, voyage sans retour assuré…

http://www.cuartetotafi.com/

Par Omar Wild.

Crédit photo : Guillian Diez

Susanne Sundfør panse nos plaies

Susanne Sundfor

On avait aimé les précédents albums de la norvégienne Susanne Sundfør et surtout « The Silicone Veil » sorti en 2012, qui avait fait connaître l’artiste au monde entier avec des titres et des vidéos troublantes et étranges telles que « White Fox » damant le pion à l’anglaise Bat For Lashes. Quelques collaborations plus tard dont le titre réalisé avec M83 pour la BO de Oblivion en 2013 ou encore le « never Ever » sorti l’année dernière avec Röyksopp avec qui elle avait déjà collaboré pour le tubesque « Running to the sea » ; la revoici dans le plus simple appareil et débarrassé des arrangements électroniques, dans un dépouillement folk qui met en valeur sa voix  magnifique, douce et parfois sombre. Le 29 septembre dernier, elle sortait son cinquième album « Music For People In Trouble » (PIAS) un album plutôt acoustique où la blonde nous offrait quelques unes de ces plus belles chansons au piano ou à la guitare dont le splendide « The Sound of War » qui tirera les larmes aux plus insensibles d’entre-nous. En novembre, elle tournera aux Etats-Unis et passera par la salle mythique anglaise le Shepherd’s Bush Empire, le 02 Mars.

Espérons quelques dates en France, mais c’est pas gagné…

L’album « Music for people in trouble » sur Deezer : http://www.deezer.com/fr/album/47498762

https://www.facebook.com/susannesundfor

Un inédit de Sufjan Stevens !

Sufjan Stevens

C’est un inédit de son dernier album « Carrie and Lowell » que Sufjan Stevens nous délivre aujourd’hui en prévision de la sortie d’un album de remixes et d’inédits à sortir le 24 Novembre. qui s’intitulera « The Greatest Gift ».

Le monstre du lac Wallowa est une sorte de légende assez proche de celle du Loch Ness ; ici le monstre est utilisé comme métaphore des démons qui hantait sa mère et dont il relate sa relation dans « Carrie and Lowell ».

 

Nouvel album de Colleen le 20 octobre !

Colleen by Isabel Dublang

Colleen est probablement une des françaises les plus reconnues dans le monde et surtout ailleurs qu’en France depuis près de 15 ans avec ses débuts sur le label anglais de musique électronique « Leaf label ». Compositrice et violoncelliste, elle a déjà enregistré 4 albums et parcouru les scènes du monde entier avec ses pédales et pas seulement son instrument de prédilection mais aussi une clarinette, une guitare ou encore un accordéon. Son cinquième album « A flame my love, a frequency » sortira le 20 octobre sur Thrill Jockey, le label américain historique de Tortoise ou encore de Future Islands. Il amorce un virage électronique et défini par la maison de disque comme le plus proche de ce qu’on peux appeler un concept album, qui tente de créer une véritable symbiose entre l’artiste et la machine. Nous n’avons pas encore entendu l’album complet mais un premier titre  « Separating » a été publié sur la toile cet été et un second sur le site du label. On y reconnaît déjà les obsessions de l’artiste bien que les instruments acoustiques semblent absents . Colleen y pose sa voix douce et éthérée et on se laisse prendre par cette ritournelle bouclée. Des dates sont annoncées un peu partout aux Etats-Unis mais une seule date pour le moment en France au Festival BBMIX à Boulogne le 24 Novembre. On attend avec impatience.

https://www.thrilljockey.com/products/a-flame-my-love-a-frequency

Vous pouvez écouter un deuxième extrait sur sa page :

https://www.facebook.com/colleenplays/

 

Attention SFYM est Superorgasmique !!

Superorgnaism Domino

Mais qui sont-ils ?

C’est déjà une bande de potes, un bigband de hipsters de différents horizons. Ils sont sept à vivre en collocation à l’est de Londres et le huitième en Nouvelle Angleterre (USA). Ce dernier reçoit les démos via Facebook et les mixe sur Garageband. SFYM s’est donc totalement construit en ligne !

Il n’empêche qu’ils ont signé chez Domino et qu’ils seront aux Transmusicales de Rennes le 6 décembre.

Pas besoin de superorganes pour que SFYM devienne addictif…

(Pour les fans de Moldy Peaches, Toro y moi et MIA)

L’interview parcours d’Agathe Da Rama

interview groupe agathe da rama

« La musique c’est du bruit qui pense… », avec cette citation, Victor Hugo évoque la construction de quelque chose qui nous paraît parfois purement émotionnel, instinctif. Le parcours des artistes qui consacrent leurs vies à la musique est pourtant un jeu d’équilibriste entre la création et la gestion d’une carrière, d’un groupe, de contingences administratives ou économiques. Un équilibre fragile, que notre équipe aux Musicophages avons le privilège d’accompagner et,  j’espère,  de guider.

Pour cette première interview, je suis heureuse de vous faire faire la connaissance d’Agathe, la leadeuse charismatique d’Agathe Da Rama. Son timbre de voix blues et envoûtant, son énergie, dessinent le portrait d’une artiste sensible et investie. Rencontre.

Comment décririez-vous la patte Agathe Da Rama ?
La patte Agathe Da Rama est velue, rugueuse et douce à la fois.

Racontez-nous une étape marquante de votre parcours ?
La principale étape marquante, celle sans laquelle le projet n’aurait pas vu le jour, c’est la rencontre avec Joris Ragel (Guitariste) au jardin de l’observatoire en 2015. Je lui ai chanté la sérénade et il m’a envoyé bouler.

Agathe, être leadeuse d’un groupe, c’est être couteau-suisse. Comment concilies-tu la création musicale, la communication, le booking, le management, ect ?
Hé bien ça dépend, parfois je me mets en PLS, parfois je mets la tête dans le sable ! C’est surtout une question d’organisation, d’équilibre. Le risque dans le fait d’être autonome et indépendant, c’est le burn-out. Amis musiciens, prenez soin de vous et ne laissez pas tout ça vous détourner de votre 1er amour : la música !

L’industrie musicale est en pleine r-évolution avec le passage du support physique au support numérique. Comment intégrez-vous cette contrainte dans votre projet musical ?
Nous avons pris le parti de commencer l’aventure en enregistrant un 1er EP, 7 TIMES, non pas pour des raisons commerciales mais parce que ça nous tenait à coeur de condenser une partie de notre univers en un si petit objet, auquel de grandes personnes ont participé. A l’heure actuelle, c’est en live que nous développons notre projet, les CD intéressent surtout les personnes qui voudraient ramener un bout de notre univers chez elles !

Quel sont d’après vous les qualités pour faire de sa passion, un métier ?
Du courage et de la ténacité, y croire coûte que coûte ! Comme tout entrepreneur qui se respecte, il vaut mieux avoir plusieurs cordes à sont arc, que nos passions puissent devenir lucratives, arrêter de manger des pâtes quoi ! Et, parce que toutes les bonnes choses ont une fin, ça permet d’assurer ses arrières 😉

Avec qui rêveriez-vous d’enregistrer un duo ( vivant ou mort ) ?
Les premiers qui me viennent : avec Ben Harper ou EL-P (Run The Jewels) ça pourrait être sympa, à l’occas’ !

La salle de concert de vos rêves ?
Tant qu’il y a des paillettes…

Que peux-ton vous souhaitez pour 2018 ?
De pousser le plus loin possible notre PROJEEEEEEEEET

Ne manquez pas Agathe Da Rama le 13 Octobre au festival Sourire d’été Indien et le 20 Octobre au Bikini en 1ère partie de Scarecrow

Et pour vos oreilles, leur dernier EP.

EP agathe da rama
Graphisme / Jérôme Sallerin

 

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Midget ! « Premier Soleil »

Midget!

Telle une pâle vestale au bec aigu, Claire Vailler déclame une poésie romantique en Français sur fond de musique King Crimsonienne. « Ferme tes jolis cieux » est le premier titre extrait d’un album à paraître chez Objet Disque (WWW.OBJETDISQUE.ORG). Deux albums ont suffi pour construire la légende arthurienne du duo qu’elle forme avec Mocke. En 2012, la presse française s’était fendue d’articles dithyrambiques lors de la sortie de leur premier opus « Lumière d’en bas » (We are unique records) . Après un album un poil plus classique et âpre « Bois et Charbon » paru en 2014, voici poindre le troisième album attendu le 3 novembre, avec impatience et recueillement, les nôtres en tout cas.

Les deux albums précédents sont en écoute ici : https://midget.bandcamp.com/

https://www.facebook.com/Midget-101788063879016/

 

Julien Baker, en RDV…

Julien Baker Under the radar

Nouveau titre de Julien Baker. La jeune fille a la voix si tendre et émotionnelle, née à Memphis en 1995 continue sa progression vers un public de plus en plus large avec un nouveau titre sorti chez Matador il y a quelques jours « Appointments ». Son premier album, Sprained Ankle sorti en 2015 avait recueilli tous les suffrages et le coeur des indie music lovers.