Jane Weaver, nouvel album aujourd’hui !

Jane Weaver

Le 13 avril dernier on vous faisait découvrir le single « Slow Motion » de la mancunienne Jane Weaver, pour lequel nous avions un petit coup de coeur.  « Did you see Butterflies », le nouveau titre de l’album « Modern Kosmology » qui sort aujourd’hui emprunte à la vague revival shoegaze une lente montée rythmique avec des guitares entêtantes et répétitives qui pourraient nous rappeler un peu les guitares produites par Robin Guthrie pour l’album « Spookie » des Lush (4AD). Jane Weaver nous prouve une fois de plus qu’elle n’a pas qu’une seule corde à son arc et qu’elle fait rimer le mot métamorphose avec le mot virtuose. Elle jouera à La Maroquinerie à Paris le 2 Juin.

Chronique : Slowdive – S/t (2017)

Voilà plus de cinq mois que le dernier album éponyme de Slowdive est sorti sur Dead Oceans. Cinq mois nécessaires pour digérer une attente de près de 22 ans (Pygmalion datant de 1995), qui auront permis de prendre un peu de recul sur ce LP (et qui justifient cette chronique tardive). Ce qui surprend d’abord à la première écoute, c’est l’homogénéité du disque et sa cohérence dans la discographie du groupe. Il faut dire que dès l’introduction de Slomo, le titre d’ouverture, on se retrouve en territoire connu : grosse réverbération éthérée, nappe de sythé à gogo et delay de guitares arpégées en-veux-tu-en-voilà. Des arrangements qui viennent d’ailleurs plus rappeler la période Souvlaki du groupe que celle de Pygmalion. Droits dans leurs baskets, les membres du groupes mettent de côté les expérimentations sonores qui avaient fait la sève de leur dernier album deux décennies plus tôt, et malgré leur quadragénitude, nous font bien savoir qu’ils ont toujours vingt ans dans leurs têtes. Les rythmiques énergiques de Don’t Know Why et Everyone Knows accentuent cette impression, ou bien le très adulescent No Longer Making Time, idéalement calibré pour faire du vélo au coucher de soleil dans sa résidence pavillonnaire, en se croyant en plein film de Greg Araki. Mais c’est quand le groupe décide de prendre son temps qu’il est le plus convainquant, osant proposer de la nouveauté dans son répertoire, comme sur l’ultra-pop Sugar for the Pills, chanté par un Neil Halstead au timbre très proche d’un Matt Berninger. Où sur le magnifiquement introspectif Falling Ashes, où l’arpège de piano répétitif et les entrelacs de voix scandent un « thinking about love » qui dégage son lot de romantisme aérien .

Alors qu’on notera la prédominance du chant masculin, reléguant trop souvent la talentueuse Rachel Goswell au rôle de backing vocal, cette cuvée 2017 à de quoi désarçonner. Bien qu’au niveau du son, tout sonne plus gros et plus dense qu’avant – l’incursion de Goswell chez Mogwai avec le super groupe Minor Victories pouvant apporter un élément de réponse à cette évolution – Slowdive échoue à surprendre, et offre un album duveteux, flattant le fan dans l’attente, à la prise de risque minime et (trop) calculée. Alors que l’époque est propice au revival shoegaze (allez écoutez Nothing, Ringo Deathstarr, ou Cigarette After Sex pour vous faire une idée), le groupe nous montre surtout ici que Slowdive, c’est avant tout une formule. Une recette de grand-mère dont on avait perdu le moule, et que l’on retrouve avec excitation. On pensait en avoir oublié le goût, mais il revient nous frapper à la première larmichette. Cependant, le problème avec la formule, c’est son côté déclinable à outrance et sa propension à la standardisation qui nous fait nous interroger aujourd’hui sur la pertinence d’une telle reformation (comme pour celles d’At The Drive-In ou de Lush d’ailleurs). Heureusement que Slowdive 2017 est parsemé de très belles chansons, car le groupe n’est pas passé loin de transformer la croustade de ma mère-grand en goûter Figolu.

A écouter en priorité :

Sugar for the Pills :

No Longer Making Time :

Musique électronique Iranienne sur Bandcamp

Antiope

Tout n’est pas complètement dit dans le titre ! Pour preuve l’excellent article du Daily Bandcamp « A guide to Iran’s Electronic Underground » qui recense sur sa plateforme les meilleures tendances du moment et nous fait un éditorial des plus intéressant sur la Musique électronique en Iran ou réalisée par des Iraniens. Un véritable guide commenté et des extraits d’entretiens qui poussent les portes d’un pays, pour nombreux d’entre-nous totalement inconnu,  et qui nous entraîne très loin des idées reçues.

Plongez dans cet article maintenant et découvrez  Antiope et sa musique post contemporaine, Porya Hatami et sa magie ambiant ou encore les drones puissants de Tegh and Kamyar Tavakoli ainsi que bien d’autres artistes exceptionnels. Bandcamp nous prouve une nouvel fois qu’il reste un acteur essentiel de la découverte et du soutien à la pluralité des musiques actuelles.

A Guide to Iran’s Electronic Underground

 

 

The National. Point.

The National

Comme énoncé depuis quelques jours sur leur Facebook, The National vient de sortir leur nouveau single « The System Only dreams in Total Darkness » accompagné d’une vidéo réalisée par Casey Reas à base d’images retouchées prise d’un drone en vol. La vidéo n’a aucun intérêt si ce n’est de souligner une mélancolie habituelle  du chanteur Matt Berninger et la dénonciation d’un système. Le single parle de quelque chose d’obscur dématérialisant les sentiments et parlant à Dieu toutes les nuits, il semble que l’album de rupture annoncé soit un poil plus engagé, marchant sur les pas de nombreux artistes américains actuels.

Le single est décodable rapidement pour servir de cheval de Troie à leur prochain album « Sleep Well Beast » enregistré à Paris, Berlin et Los Angeles et qui sortira sur le label anglais  4AD le 8 Septembre prochain. Le groupe est annoncé au Pitchfork Festival Paris entre le 2 et le 4 Novembre à la La Grande Halle de La Villette. Non seulement The National devrait jouer leur dernier album mais aussi participer à la programmation complète d’une journée du festival et inviter peut-être quelques amis à jouer…

Ce sera donc The National Day.

Tiens, Mogwai a un nouveau single…

… et pas de doute, c’est bien du Mogwai. Ça s’appelle Coolverine, ça annonce l’album « Every’s Country Sun », et ça sort le 1er septembre sur Rock Action et  Temporary Residence.
Très influencé par leurs expérimentations cinématographiques avec Les Revenants et le documentaire Atomic, le morceau n’a rien de surprenant, mais il a le mérite de poser la question : quelle est la pertinence du post-rock en 2017? On vous laisse répondre à cette question en trois paragraphes et 12 sous-parties. Vous avez 6 minutes 23.

Maud Geffray sort son nouvel album POLAAR

Maud Gefffray

POLAAR, le dernier album de Maud Geffray (Scratch Massive) sort aujourd’hui sur Pan European Recording. Laissez-vous porter par sa pop froide et sous-marine aux accents 80’s. Et bonus, il y a même du Flavier Berger dessus.

Julien Baker ne viendra pas en France, déception !

Julien Baker

Grande est la déception, la tournée de Julien Baker en Europe ne passera pas par la France (!), et on se demande bien pourquoi ? Messieurs les directeurs des festivals, il est temps de sortir vos oreilles du placard…

Si vous désirez la voir en concert, il vous faudra voyager ici :

24 May Jena, DE @ Trafo *
25 May Berlin, DE @ Lido *
26 May Neustrelitz, DE @ Immergut Festival
28 May Hamburg, DE @ Aalhaus * – SOLD OUT
29 May Münster, DE @ Pension Schmidt * – SOLD OUT
30 May Heidelberg, DE @ Karlstorbahnhof *
31 May Munich, DE @ Milla *
02 Jun Moers, DE @ Moers Festival
03 Jun Darmstadt, DE @ Bedroomdisco *
05 Jun London, UK @ Bush Hall * – SOLD OUT
06 Jun Manchester, UK @ Deaf Institute * – SOLD OUT
09 Jun Porto, PT @ Primavera Sound
10 Jun Amsterdam, NL @ Paradiso

Ou regarder mille fois cette superbe session pour NPR

Bandcamp et les yéyés français d’aujourd’hui !

La Femme, Fishbach ou Laure Briard dans un édito Bandcamp sur le revival yéyé. La France, écoutée par les anglo-saxons n’aura toujours d’intérêt que par ce monument de l’histoire de la Musique pop française, qui n’est qu’un fake, un mouvement fait de covers et d’adaptations parfois douteuses par des artistes à la carrière aléatoire, surproduits pour « ressembler à » (Halliday, Vartan ou Gall et bien d’autres… Françoise Hardy aussi même si elle a transcender le genre), la culture Française par l’exception ! Explications dans le Bandcamp Daily où les clichés continuent de survivre même hors de nos frontières.

Seven French Artists Putting a New Spin On Yé-Yé

Aldous Harding, nouvel album le 19 mai

Aldous Harding

Entre Kate Bush et Scott Walker, il y a Aldous Harding dont le premier album est sorti sur un petit label australien (Spunk) et lui a permis d’attirer l’attention de 4AD. Le 19 mai, la néo zélandaise sortira son deuxième opus « Party » et gageons que sa voix magique entre Neil Young et Beth Gibbons (Portishead) produite cette fois-ci par John Parish (Pj Harvey) nous emportera vers des contrées et des histoires étranges propre à provoquer le frisson.

En attendant, profitons d’un moment de grâce :

+ http://www.aldousharding.com/

 

Grizzly Bear et les puddings

Grizzly Bear

Difficile d’être single de l’année avec ce titre « Three Rings » sorti le 5 Mai et qui nous avait échappé pour cause d’élections françaises. Mais que viennent faire les influences trop fortes des allemands de Moderat et de l’excellent groupe anglais Breathless dans cet étrange mix trop post 80s et qui ressemble maintenant à un pudding vanille un peu rance ; il faut vraiment attendre la deuxième moitié du titre pour entendre un peu de musique qui ne ravira pas seulement les oreilles fraîchement New/Cold Wave des nouveaux adulescents. Piller la fin des 80s est une excellente idée, mais seulement si on arrive à les oublier pour ouvrir vers la nouveauté, sinon ; on fait du business et c’est autre chose. #pasnotrecupofteadommage