Synthwave : la bande-originale du futur

Depuis son apparition il y a dix ans, la synthwave fait fureur ! Ce style musical rétrofuturiste puise son inspiration dans les années 80. Synthétiseurs, bandes originales de films d’horreur ou de science-fiction… Les codes visuels et sonores de la décennie sont réintroduits par le film Drive qui devient culte et lance le phénomène synthwave partout dans le monde. Sans Vangelis, Tangerine Dream ou Brian Eno, artistes à l’origine de l’identité électronique et cinématographique du mouvement, celui-ci n’existerait probablement pas.

Le film Drive pose les jalons de l’esthétique synthwave.

Le rêve cosmique de Tangerine Dream

Le groupe berlinois est une référence unanimement citée par les amateurs de synthwave. Edgar Froese, étudiant en peinture et en sculpture, créé le groupe en 1967. Il suit les cours du musicien contemporain Thomas Kessler au conservatoire de Berlin. Le compositeur offre à ses élèves l’opportunité de faire leurs marques au « Beat Studio » : lieu d’enregistrement dédié à la recherche sonore et à l’improvisation. Froese est le seul membre constant de Tangerine Dream ; si le line-up change très fréquemment, certains musiciens parmi lesquels Christopher Franke et Peter Baumann jouent un rôle majeur dans l’identité sonore du groupe.

Tangerine Dream

Au début des années 70, le claviériste Christopher Franke parvient à programmer l’un des premiers synthétiseurs disponibles sur le marché : le VCS3. Or, à cette époque, les claviers électroniques sont difficiles d’accès et réservés à un public aisé, capable d’en connaître les rouages. C’est ainsi qu’il rachète à Mick Jagger l’un des premiers Moog 3P, que l’icône des Rolling Stones est bien en peine d’utiliser. Le Mellotron, synthétiseur dont les sonorités sont issues de bandes magnétiques préenregistrées, est l’un des instruments fétiches des allemands. Maîtrisant le fonctionnement de la création analogique sur le bout des doigts, le groupe berlinois s’en sert pour improviser des morceaux électroniques lancinants, qui donnent naissance à des albums cultes tels que Rubycon en 1975. Ainsi, la musique planante et synthétique de Tangerine Dream insuffle à la synthwave sa dimension atmosphérique : le rêve de la mandarine est devenue cosmique.

Christopher Franke et ses synthétiseurs

Si Tangerine Dream fait date dans l’esprit des amateurs de synthwave, c’est parce que le groupe est responsable de la composition d’une trentaine de bandes-originales de films qui ont façonné l’identité des années 80. En 1978, le réalisateur de films d’horreur William Friedkin les découvre en concert à Paris, et désire que le groupe allemand compose la musique de son futur film : Sorcerer. Friedkin leur donne le scénario puis leur laisse une totale liberté pour la bande-son, réalisée sur bande magnétique. Le réalisateur est conquis et s’inspire des nappes électroniques pour perfectionner les séquences du film où Tangerine joue. Le film et la musique ne font qu’un, et la bande-originale de Sorcerer fait fureur auprès du public américain. En 2014, les berlinois jouent les titres du film lors d’un concert à Copenhague qui fait date pour les fans de Sorcerer. À cette occasion, la bande-son est rééditée avec l’aide de Cliff Martinez, qui compose la bande-originale très synthwave des films de Nicolas Winding Refn ! La musique de Sorcerer devient culte, grâce aux plages synthétiques sombres très prisées des réalisateurs de science-fiction ou d’horreur, et Tangerine Dream incorpore la production cinématographique des années 80, dont les aficionados de synthwave raffolent.

La dystopie synthétique de Vangelis

Enfant prodige, Vangelis commence à composer en autodidacte alors qu’il n’a que quatre ans. Pendant son adolescence au début des années 60, il joue dans des groupes de jazz et de rock qui connaissent un franc succès en Grèce. Il déménage en France pour monter le groupe Aphrodite’s Child avec Demis Roussos, et participe à mai 68 qui lui inspire l’album-concept Fais que ton rêve soit plus long que la nuit. Parallèlement, il commence à créer sa propre musique à l’aide de synthétiseurs. Après avoir publié son premier album solo Earth en 1973, il emménage à Londres où il fonde son propre studio et édite une série de disques – Heaven and Hell en 1975, Albedo 0.39 en 1976, Spiral en 1977 et Beaubourg en 1978qui mélangent rock progressif, musique classique et sonorités électroniques. Son style musical s’illustre par un éclectisme surprenant : il emprunte autant aux cordes utilisées dans la musique classique du passé, qu’aux synthétiseurs du présent et du futur, amplifiés par la réverbération. À l’inverse de Tangerine Dream qui compose sa musique à partir de séquences répétitives où se développent la mélodie, Vangelis fait un usage minimaliste des boucles et préfère enregistrer à partir de son clavier fétiche : le Yamaha CS80. Véritable figure de proue de la musique électronique pendant les années 70, Vangelis est l’un des influenceur majeur de la synthwave.

Vangelis dans son studio

Vangelis a gagné un nombre incalculable de récompenses pour ses musiques de films. En 1981, il compose la bande-son de la comédie dramatique anglaise Les Charriots de feu de Hugh Hudson, grâce à laquelle il rafle l’Oscar de la meilleure musique. Mais c’est sa rencontre avec Ridley Scott qui scelle son lien avec la synthwave à venir. Le réalisateur lui demande de composer la bande-originale de Blade Runner, film de science-fiction librement adapté du roman de PhilipK.Dick Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? Lors de sa sortie en 1982, le film est un échec aux États-Unis mais acquiert une renommée dans le reste du monde. En 1983, la bande-son de Blade Runner est nommée aux Golden Globe. Elle est saluée pour son ambiance teintée d’harmonies sombres, de sonorités futuristes et de musique classique, conformément aux souhaits du réalisateur. Blade Runner met plus de dix ans à atteindre le statut d’œuvre culte, et c’est notamment grâce à la sortie du film en version director’s cut, en parallèle de l’album de la bande-originale qui ne voit le jour qu’en 1994. L’univers synthwave s’inspire des gammes rétrofuturistes initiées par Vangelis, mais également du style visuel très cyberpunk du film. Aujourd’hui, le bijou de Ridley Scott est enfin reconnu comme l’un des films les plus influents de tous les temps, et est entré dans le temple de la pop-culture.

L’introspection électronique de Brian Eno

Musicien et producteur émérite, Brian Eno est l’un des compositeurs les plus influents du XXI ème siècle. Né en 1948 dans le Suffolk en Angleterre, il étudie la peinture et la musique expérimentale à l’école d’art de Winchester. Il se passionne pour l’art conceptuel et se penche sur les recherches sonores de John Cage et Steve Reich, dont il s’inspire pour ses premières créations expérimentales. En 1971, il rejoint le groupe de glam-rock Roxy Music, où son rôle évolue au fil des années. Assigné en premier lieu à la table de mixage, il chante dans les chœurs avant de devenir le claviériste attitré avec son synthétiseur EMS VCS3. En raison de son incompatibilité relationnelle avec le chanteur Bryan Ferry, il quitte Roxy Music.

Brian Eno dans les années 70

En 1978, il bouleverse le destin de la musique électronique à venir, en lui accordant un pouvoir introspectif dont s’inspirent certaines branches de la synthwave. Avec son album Music for Airports produit par Conny Plank, il invente le style « ambient » qui définit une musique réflexive, à l’atmosphère minimaliste et froide. En 1984, il affûte ses expérimentations ambient avec Thursday Afternoon : opus constitué d’un unique morceau d’une heure que la technologie émergente autorise sur CD. Il collabore avec de nombreux musiciens, et s’illustre par ses talents en réalisation artistique notamment pour la trilogie berlinoise de David Bowie composée de Low et Heroes en 1977, puis de Lodger en 1979.

Music For Airports : l’acte fondateur de la musique ambient

En 1984, David Lynch adapte le premier tome du cycle de Dune écrit par Frank Herbert. Brian Eno est invité en tant que producteur de la bande-originale du film, enregistrée avec le groupe de rock américain Toto et l’Orchestre symphonique de Vienne. Tous les morceaux sont composés par Toto à l’exception de « Prophecy Theme » qui hante le film par sa dimension irréelle, plongeant l’auditeur dans un univers résolument ambient.

Rites et Sacrifices III à La Sainte Dynamo

Pour cette troisième édition, Rites et Sacrifices a invité Lisieux, La Mandorle, Machine est mon cœur et Orbel à La Sainte Dynamo lors d’un concert dédié aux croisements entre passé et présent dans les musiques sombres.

Lisieux

En réunissant des groupes éthérés inspirés par l’underground gothique des années 80, l’association toulousaine proposait de « faire le pont entre musiques anciennes et sonorités actuelles », mais la porosité entre les deux est-elle réelle ? Le samedi 1er juin, j’ai pu assister au concert à La Sainte Dynamo, afin de voir ce qu’il en était.

La Mandorle

Chaque formation se nourrit du passé et le distille par touches dans ses compositions. La chorale médiévale La Mandorle sort de l’ombre des chants ecclésiastiques tels que les kyries grégoriens en les reprenant a capella. Le trio toulousain Lisieux est lui aussi plongé dans un imaginaire liturgique au travers de paroles abordant l’oppression religieuse, le déisme. Sa néofolk aux allures de messe noire puise ses racines chez Death In June et sera signée chez le label organisant leurs concerts français : Steelwork Maschine. La dark-wave de Machine est mon cœur emprunte aux débuts de la musique électronique en réalisant des collages de bandes magnétiques, et a recours à des synthétiseurs analogiques dont la densité brumeuse confère à l’ambient. Si les influences de nos musiciens sont légion, édifient-elles pour autant une passerelle vers l’époque actuelle ?

Machine est mon cœur

Passionné de science-fiction, Machine est mon cœur dépeint dans « I Had a Dream » un monde désertique où l’homme serait débarrassé des affres de l’hyperconsommation. Le duo a conçu Dystopium – album né d’une fusion entre dystopie et opium – pour des rêveurs pressés de s’échapper de la réalité. Les voix shoegaze des chanteuses d’Orbel se fondent dans des arrangements post-rock, cinématographiques et inquiétants, répondant au nom de « doom pop ». Enfin, l’originalité de La Mandorle est d’ouvrir le monde actuel sur des musiques réduites à l’oubli, en leur redonnant vie dans un bar contrastant avec leur religiosité originelle, et entraîne le public dans une communion dépaysante.

Beyond There, premier EP d’Orbel

L’impression qui résulte de cette nuit est que la jonction des sonorités a bien fonctionné, grâce au pouvoir introspectif de cette musique mélancolique. Loin de se circonscrire dans une période datée, elle relève de l’intemporel. Est-ce la naissance d’un nouveau genre ?

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Smell like Schoos spirit

Benjamin Schoos, prononcez « skoz » est l’héritier de Christophe, un romantique quittant cette fois la parole pour mettre en avant sa musique.  Le dandy crooner compose pour beaucoup d’autres que je ne citerai pas et dirige le label Freaksville record  découvrant de fabuleux artistes que je cite volontiers : Clémentine March avec son ep:

Les étoiles à ma porte by Clémentine March

Le très prolifique Benjamin Schoos nous offre son 15 ème album studio mais cette fois, c’est une compilation de ses plus belles pépites instrumentales avec des inédits dedans. Ces 15 trésors sonores ont été composés entre 2011 et 2018 et sont très savamment compilés sur le bien nommé « Quand la nuit tombe sur l’orchestre ».

L’orchestre ici, c’est lui et ses claviers seventies, la nuit elle, tombe et l’inspiration monte, la parole s’éteint (enfin…) et les thèmes s’illuminent pour nous investir émotionnellement.

Le compositeur belge est un véritable artiste touche à tout, qui a façonné un parcours aux multiples facettes tout en sachant renouveler la chanson francophone. Comme par exemple dès 2014 en duo avec notre chère Laetitia Sadier, la chanteuse de feu Stereolab:

Malheureusement, il n’y a pas encore de liens pour son prochain disque afin d’illustrer cette chronique. C’est donc un disque muet à l’image de l’article et du bonhomme : une espèce de carte postale vintage sans rien de désuet où se croisent Jean-Jacques Perrey, François de Roubaix et Sébastien Tellier.

Le disque sortira évidemment sur son label Freaksville Music le 12 octobre 2018, car autrefois c’est maintenant et hier c’est demain.

François LLORENS

Beat K enchante les désenchantés

Cela fait déjà deux ans depuis leur single Home que  Beat K se fait attendre, l’album  sort chez les italiens de Riff Records le 23 février 2018.

Ce duo d’anonymes, Paul et Ringo 😉 nous ont donc mis l’eau à la bouche avec leur drumming ethnic, leurs claviers colorés et leur voix douce fluidifiant le tout. Ils sortent enfin de manière éponyme Beat K un disque élégant,  sans colères et tout en retenue, un travail d’arrangements pointus et de samples calibrés.

Les tambours ethniques de Baden Baden s’adressent d’abord au corps puis à l’âme avec ses nappes rappelant un des thèmes de Twin Peaks. Cha CHa Cha sonne les cloches d’une réminiscence electropop 90′. A new spring, deuxième bijou du LP, installe une atmosphère envoûtante, sorte de transe synthétique nous plongeant dans une mélancolie contemporaine. Yellow, avatar de Yellow Submarine, clin d’œil aux petits gars de Liverpool est résolument moderne. Salt Lake City, pop song cotonneuse apaise toutes pulsions. Teen, avec cette fois une invitée chantant sur une ballade mœlleuse entre le conte de fée et la mythologie dionysiaque. Bianca clôt (nos yeux) parfaitement l’album, un titre très confortable de piano solo teinté d’ambiant.

Le premier LP de Beat K permet de finir l’hiver, à écouter sous la couette ou dans les transports. Home nous plonge dans de l’électronica unplugged qui évoque à merveille le spleen urbain de notre époque.

François LLORENS

Ambient machine

Si vous aimez la musique ambient, les bruits qui s’étirent en variation pendant des minutes longues commes de voyages sans fin dans l’espace, sachez que le genre est parfaitement représenté sur Bandcamp qui publie régulièrement des résumés de ce qu’il faut ne pas avoir loupé sur son site.

En Octobre / Novembre la sélection est donc pur jus et réalisée par Aurora Mitchell qui passe probablement ses nuits à fouiller dans l’immense base de données grâce à des mots clés magiques comme « dreamy » ou encore « nightmarish », des adjectifs qui donnent des définitions plutôt infinies à un genre encore sous apprécié ou développé dans l’hexagone mais qui a un solide public depuis les 80s.

The Best New Ambient Music on Bandcamp, October/November 2017

Demen révèle la beauté éthérée de Nektyr

Demen

Demen est le projet de l’artiste suédoise Irma Orm originaire de Stockholm et qui vient de sortir un album sur Kranky intitulé « Nektyr » (prononcer Nektur). Peu de choses ont filtré sur la personnalité de l’artiste, Kranky a reçu une série de titres par e-mail il y a quelques années et après avoir rédigé leur proposition, l’artiste a seulement répondu en retour un « Yes », qui quelques années plus tard s’est concrétisé par la sortie de cet album.

Nektyr est présenté comme un ersatz atmosphérique et fantomatique d’un des titres les plus éthérés des Cocteau Twins, période Treasure, bien que la musique tourne au ralenti alors que se dégage une ambiance crépusculaire qui était absente chez les Cocteaus.

L’album nous rappellera plutôt les séquelles du groupe écossais que l’on trouvait dans les années 90 sur le label gothique chic américain Projekt, comme les californiens de Love Spiral Downwards ou encore Black Tape for a Blue Girl.

On ne sait rien de plus d’Irma Orm, nom qui sonne comme une anagramme, hormis qu’elle vient de sortir un objet étrange et séduisant qui pourrait bien faire date…

C’est l’occasion de revenir sur le label Kranky, originaire de Chicago (Illinois) et actif depuis 1993, micro label à l’économie limitée, ils se font repérer en sortant le premier Ep de Labradford. Spécialisé dans les musiques lentes, éthérées et soniques, ils sortent les disques d’artistes comme Windy & Carl, Grouper, Jessica Bailiff ou encore Low. L’album de Demen correspond parfaitement à leur esthétique élaborée depuis 24 ans.

http://www.kranky.net/

 

Alpaga dévoile sa « Flamme »

Alpaga

Les membres d’Alpaga auraient pu naître à Montreal dans la banlieue branchée de Vaudreuil, ils auraient fait la connaissance d’Arbutus Records et fait les premières parties de Braids, ils auraient passé leurs soirées à faire de la sérigraphie, mais le hasard en a voulu autrement. Une poignée de Eps en poche et nourri de cette musique pop indépendante qui pense et s’inspire en innovant de manière originale et douce, Alpaga envahit l’espace sonore d’atmosphères éthérées peu communes en France. « Flamme » leur troisième Ep vient de sortir et dévoile une production plus élaborée que les précédents, la naïveté des débuts a fait place à plus de maturité mais sans rien perdre de sa spontanéité comme l’excellent titre sugarcubien « Here to Dance ».
Enfin, Alpaga, dans ce qui semble être un Ep sans ambition, nous dévoile sa « Flamme » pour la musique, une ode à la douceur qui poursuit son voyage dans les arcanes atmosphériques pour notre plus grand plaisir.

ou

Nouvel album collaboratif pour le label Monika Enterprise

Lucrecia Dalt

Pour ses 20 ans, Monika Enterprise (label de la musicienne  allemande Gudrun Gut) sort un nouvel album collaboratif, regroupant comme à l’accoutumé uniquement des artistes féminines. Sont présentes sur la galette : Lucrecia Dalt, Barbara Morgenstern, Beate Bartel ou encore Sonae, pour un résultat oscillant entre electronica expérimentale et dark ambient angoissant.
La sortie est prévue pour le 16 juin, et le premier extrait s’écoute ici.

Sufjan Stevens and co « Planetarium »

Planetarium

Annoncé pour le 9 juin 2017 par l’excellent label anglais 4AD, l’album  « Planetarium » est composé à 4 mains par Bryce Dessner, James McAlister, Nico Muhly, and Sufjan Stevens. L’infiniment grand rejoindra l’infiniment petit et l’émotion intérieur pour 75 minutes intenses et soniques chantées en partie par Sufjan Stevens au travers de pédales d’effet et de vocoders diverses pour apporter plus de mystère à un ensemble ambiant qui traversera le cosmos…
Nico Muhly a notamment travaillé comme chef d’ensemble et soliste pour Philip Glass ainsi qu’avec la chanteuse Björk sur le titre  Oceania en 2004. Bryce Dessner a été guitariste pour The National.

« Saturn », premier titre de l’album est sorti le 27 Mars dernier.

Insufflé par Nico Muhly en 2012, voici ce que ça donnait en live :

Plus d’info sur cette sortie : http://4ad.com/releases/850