Saintes Glaces, la Mort du Dragon !

Lidwine, retirée des affaires musicales de son propre projet pour une autre aventure en Normandie où elle s’est installée avec son mari, refait surface avec un projet étrange porté par des maléfices normands et gothiques que l’on pourrait imaginer tout droit sortis de la série d’épouvante « Penny Dreadful » avec Eva Green. Les titres sont enregistrés à la maison avec son mari Rolando Torres Martin et c’est un pur bonheur d’entendre Lidwine chanter en français. L’enchantement opère.

« Le projet ‘Nocturnes’ est né de la lecture d’un livre paru en 1845 « La Normandie romanesque et merveilleuse », un recueil des traditions, légendes et superstitions du pays normand écrit par Amélie Bosquet, écrivaine et romancière engagée, proche de Flaubert. Les morceaux de ‘Nocturnes’ sont de libres interprétations et transpositions de certaines de ces croyances et figures mythiques envisagées sous un angle féminin. Certains contiennent des enregistrements de sons ambiants réalisés de nuit dans la campagne du Cotentin.

https://www.facebook.com/saintes.glaces/

Parlana part III / Interview

parlana interview

Notre chroniqueur Omar Wild termine son reportage avec une interview du créateur de Parlana :

Trois questions à Jody Vagnoni, créateur de Parlana.

Tu es Italien, comment as-tu eu l’idée de créer un événement tel que Parlana en Bolivie ?
J’ai vécu et voyagé dans plusieurs parties du monde et à chaque fois je cherchais à rencontrer les habitants du pays, car je savais que ma perception du pays, en tant qu’étranger, était limitée.
Je trouvais ce lien très fort entre un étranger et des locaux, car l’étranger peut changer son point de vue sur la culture du pays, et les locaux peuvent comprendre les questionnements de l’étranger.
J’appelle ce lien une « co-construction »… Puis j’ai atterri en Bolivie en tant que bénévole et j’ai connu beaucoup d’autres voyageurs qui cherchaient à communiquer. J’ai alors créé une réunion, comme un café linguistique en Europe, mais je voulais lui donner un nom original en Quechua, la langue locale. « Parlana » veut dire « parlons », sa sonorité est compréhensible par tout le monde. Cela a commencé tout petit mais ça a très vite grandi car je ne voulais pas limiter l’événement au simple échange linguistique; il y a beaucoup de belles choses cachées en Bolivie, je voulais que l’événement devienne une occasion de découverte de la culture… C’est devenu une grosse gestion qui jongle entre sortie culturelle et teuf! J’aime cette ambivalence entre le fait de se cultiver et se détruire. En Bolivie, aucun rendez-vous, même religieux ou autochtone, ne peut finir sans fête et sans destruction, fête et boisson.

Le tourisme de masse est très récent en Bolivie, avec des bons et des mauvais effets. Qu’en penses-tu ?
La Bolivie a un énorme avantage avec ses territoires que tout le monde connaît et ceux qui sont inconnus. Ce qui est connu, c’est une sorte de zone de confort, La Paz, Salar de Uyuni, le Lac Titicaca. Très peu de voyageurs vont dans les villages et les vallées. La plupart sont juste de passage et veulent enchaîner les pays d’Amérique Latine. Mais ce qu’on ne mentionne pas, c’est l’impact que ce pays a sur les voyageurs étrangers. La plupart viennent ici avec de petites attentes et repartent en ayant vécu une expérience bien plus riche que celle vécue dans d’autres pays. Ici on peut pratiquer un tourisme alternatif de bonne qualité car rien n’est encore systématisé et l’expérience vécue sera unique, où tout reste encore à découvrir et à explorer, par rapport aux autres pays du continent.

Quels sont les prochains projets de Parlana en Bolivie et dans le monde ?
La Bolivie est un pays énorme et il manque encore plein de services touristiques, comme les visites urbaines, la valorisation de la culture locale, le service personnalisé. Parlana est un service alternatif. Nous avons un nouveau projet qui s’appelle Parlana Experience et qui a déjà gagné deux prix comme meilleure start up en Bolivie. Il s’agit d’une plateforme où les résidents proposent de partager leur savoir-faire avec des voyageurs. Ces résidents s’appellent les « gurus ». Il y a le guru culturel, festif, sportif, explorateur, féru de gastronomie, artisan, spirituel, etc. Ces personnes ont leurs passions, leurs expériences et leur vision de la Bolivie, qu’ils veulent partager avec des voyageurs. Par exemple, je suis un « guru culturel » et je fais des retraites de cinq jours dans la vallée. Certaines agences proposent ce même type de services, mais elles n’ont pas un guru qui propose un service personnalisé, sur mesure, où il partage sa vie avec toi, et à un prix moindre, fixé par le guru… Ce n’est pas réservé qu’aux jeunes guides. Par exemple, un de nos bénévoles a fait découvrir le lieu de vie d’une femme paysanne avec qui tu vas récolter des légumes et cuisiner un plat, puis tu vas te baigner dans la rivière qui passe à côté de sa maison. Cette femme est devenue un « guru » depuis. Et ça n’existe ni dans une agence touristique, ni dans Trip Advisor, Lonely Planet, ou autre site.

Omar W.

Crédits photo: Adrian Cardozo

Parlana part II / Interview du DJ Santander

parlana bolivie

La suite des pérégrinations de notre chroniqueur Omar, en plein festival linguistique, une interview du DJ Marco Santander à la clef.

… Pendant les cris de minuit, la batucada anime les sauts du public et le Dj fait une pause. J’en profite pour monter sur la scène interviewer Marco Santander, le DJ qui a la responsabilité d’enflammer les gens avec son électro house teinté de sons tropicaux…

– Hey Marco, c’est quoi ton but comme DJ ?
– Mon but, c’est de jouer avec l’énergie du public. J’essaie d’impulser de la joie, de l’euphorie, pour que ça devienne un moment inoubliable.
– Toi qui es un jeune DJ, comment trouves-tu la scène nationale bolivienne aujourd’hui ?
– La production nationale est grandissante, surtout dans ma ville, Santa Cruz. Malheureusement on manque de soutien pour se produire. Il n’y a malheureusement que de la musique commerciale jouée dans les bars; nous les autres artistes, nous devons nous auto-produire et travailler dur pour nous faire connaître mais on y arrive.

– Pour nos amis voyageurs qui viennent ici, qu’est-ce que tu conseilles d’écouter ?
– Si vous venez en Bolivie, jetez une oreille sur la musique traditionnelle de la région amazonienne, car c’est celle dont on parle le moins. Ecoutez par exemple « el Trasnochador » une chanson folklorique de Santa Cruz avec beaucoup de sentiments et de sens ».

Je laisse Marco se remettre aux platines car la batucada vient de finir. Ici s’arrêtent mes interviews, le reste de mes enregistrements étant des cris d’excitation, je vous laisse imaginer… La Parlana aura réussi son pari, marquant une génération des 20-30 ans qui espérons, changera la manière de voyager des voyageurs d’aujourd’hui. C’est en tout cas un moyen parfait pour découvrir la culture et la musique du pays et je vous invite à assouvir vos élans de curiosité en cherchant des infos sur les groupes cités dans cet article et sur la Parlana, présente dans 4 villes en Bolivie, ainsi qu’en Argentine et Italie.

Retrouvez la suite des aventures, avec l’interview du créateur de Parlana.

Omar W.

Crédits photo: Adrian Cardozo – www.facebook.com/adriancardozofotografia

« Parlana » en Bolivie, échanges culturel et musiques festives !

parlana bolivie

Si le nouvel an est une occasion pour fêter l’arrivée d’une nouvelle année pleine d’opportunités, pour les Musicophages et OMAR, notre chroniqueur aventurier bolivien ça a été l’occasion de vivre une expérience musicale unique au monde au travers de l’événement PARLANA, ou comment faire la fiesta à l’étranger entouré d’étrangers. Voici la chronique musicale et festive de notre baroudeur musical parti explorer les sons modernes de l’Amérique Latine, sur place svp!

Il y a en ce moment une mouvance qui va révolutionner nos manières de voyager dans le monde. Le collectif Parlana veut accomplir tous vos rêves de jeune voyageur: découvrir la culture locale, rencontrer les habitants, rencontrer d’autres voyageurs, faire la fête, faire des activités uniques et connaître des lieux qui sortent du cadre habituel des agences de tourisme.
Dans la ville de Cochabamba, en Bolivie, impulsé par Jody, un volontaire italien désireux que voyageurs et locaux se rencontrent crée en 2014 la Fondation Parlana, qui chaque mardi organise des échanges linguistiques dans les bars de la ville. Au départ on s’attend à un « café linguistique » où l’on va s’asseoir pour pratiquer son anglais… Que nenni! Jody a bien compris l’esprit de la Bolivie, où chaque événement se solde par un concert, une danse, et une bonne part de drague… la fête quoi. Et la formule colle parfaitement aux attentes des jeunes voyageurs étrangers qui ne rêvent que d’une chose, sortir de leur auberge pour rencontrer des gens et vivre une expérience unique. C’est pour nous l’occasion de découvrir la scène moderne du pays.

J’ai eu l’occasion de couvrir le « Parlana 2018 – New Year Experience », ou une énorme fête dans la campagne de Cochabamaba au Centre de la Bolivie, un camping, pas moins de 7 DJ de musique tropicale et électro, une batuccada ; le tout arrosé par un open bar jusqu’à minuit !

Armé de mon appareil photo, mon badge de reporter et mon dictaphone, je me suis lancé à la chasse de boliviens et d’étrangers désireux de partager leur point de vue sur la musique bolivienne et sur les rencontres des autres cultures.

La soirée commence doucement, les gens galèrent à planter leur tente dans l’obscurité (le soleil se couche à 18h30 en Bolivie). Alors je vais parler avec les organisateurs de la fête. Je tombe sur Tamy, jeune chilienne souriante, chargée de l’accueil du public. « Je suis du Chilli, mais je me sens comme une bolivienne, ce pays est génial ! » s’ exclame-t-elle. « A Cochabamba il y a un lieu pour chaque rang social, tandis qu’à Parlana nous sommes mélangés, et les participants savent qu’ils peuvent être eux-mêmes ». Confirmation avec Sheyla, cameraman de la soirée : « Pour les boliviens la Parlana ça veut dire pouvoir se connecter avec d’autres cultures sans avoir besoin de voyager, car tout le monde ici ne peut s’offrir un billet d’avion. Et cette année ça va être trop bien car il y a plusieurs dj pour les goûts de tout le monde ». Profitant que Sheyla tient son appareil, je me fais tirer le portrait par elle, et par Adrian, photographe officiel qui a eu la gentillesse de nous partager les clichés que vous voyez.

La soirée avance et lorsque le bar gratuit ouvre, tout le monde se rue dessus pour avoir son Chuflay (LE cocktail du pays). Je rencontre Ludivine, française, chargée de communication de Parlana : « Si vous venez en Bolivie, vous devez écouter de la Saya Afro, j’adore les concerts de Saya, c’est très traditionnel. Je vous suggère aussi d’écouter Crapula et Octavia, les meilleurs groupes de Rock du pays » (ndlr: Octavia est l’un des piliers de la musique actuelle bolivienne depuis 25 ans). Plus tard dans la soirée j’aborde des groupes de toutes sortes, boliviens et européens. Quelqu’un hurle au micro que la fiesta está bien rico (la soirée est trop bonne). Je rencontre Alejandro, franco-américain, ayant pas mal voyagé entre les continents :
« Je conseillerais aux français qui viennent dans ce pays de venir avec un esprit d’ouverture et d’humilité car les habitudes des boliviens sont très particulières. Je vous conseille d’écouter Azul Azul, qui et le groupe qui a créé La Bomba, un tube mondial. »

Retrouvez demain, la suite des aventures de notre chroniqueur Omar avec une interview du DJ Santander et du créateur de Parlana Jody Vagnoni.

Omar W.

Crédits photo: Adrian Cardozo – www.facebook.com/adriancardozofotografia

Un nouveau single de James Blake surgit du néant !

James Blake Live

Dévoilé il y a à peine quelques jours, (le 25 janvier), un nouveau single de James Blake  surgit du néant « If the Car Beside You Moves Ahead” et signe un retour attendu après l’album « The Colour in anything » sorti en mai 2016 et la production de 2 titres de l’album de Jay Z « 4:44 ». Un single qui surprend par sa production électronique qui semble revenir aux origines expérimentales de l’artiste avec une musique électronique lancinante et une voix déformée, torturée, sombre mais séduisante et addictive. Enregistré et co-produit avec Dominic Maker, membre fondateur du duo Mont Kimbie avec lequel James est ami depuis la fac et avec lequel il avait déjà collaboré sur le titre de Mount Kimbie « We go home together ».

Le résultat en image :

La vidéo est réalisée par Alexander Brown qui avait déjà travaillé avec le musicien en réalisant par exemple « The Wilhelm scream »

Sufjan Stevens aux Oscars !

Sufjan Stevens

Sufjan Stevens aux Oscars… et perdu dans le mystère de l’amour avec la chanson du film « Call me by your name » pour lequel il est nommé dans la catégorie « Meilleure chanson d’un film ». Le film raconte l’histoire d’amour naissante entre Elio et Oliver qui vont découvrir l’éveil du désir, au cours d’un été ensoleillé dans la campagne italienne. On croise les doigts. Verdict le 4 mars 2018.

YouTube censure 2 garçons nus dans la video Arrow

The Irrepressibles - Arrow

C’est ce qu’on a appris il y a quelques jours sur le Facebook du collectif d’art pop The Irrepressibles mené de main de maître par Jamie McDermott. Le single « Arrow », issu de l’album « Nude », est sorti en 2012 et avait déjà fait l’objet d’un signalement qui avait ensuite été annulé, jusqu’à ce 12 janvier dernier où elle a été tout bonnement retirée par YouTube pour cause de « nudité ». Étonnant puisque la vidéo montre seulement deux jeunes garçons dans une danse/combat sans réelle ambiguïté, aucune partie sexuelle n’étant clairement filmée. Ne serait-ce pas plutôt à cause de l’homosexualité  de ces deux jeunes garçons qu’elle illustre que la vidéo aurait été censurée ? Le collectif a fait appel de la décision auprès de YouTube.

Il existe une autre version HD identique à celle censurée par YouTube qui n’a pas fait l’objet d’un signalement probablement en raison du faible nombre de vues de celle-ci. A vous de vous faire une idée.

« Un jour peut-être… », comme le dit Jamie McDermott lui même, « One day we will have Equality ».

https://www.facebook.com/TheIrrepressibles/

On en profite pour rappeler que Jamie prête sa voix au prochain single à sortir de Ionnalee, la chanteuse de iamamiwhoami qui sortira un album en février prochain.

https://www.facebook.com/iamionnalee

https://ionnalee.com/

Voix du Nord, le grand frisson de Marie-Louise Munck !

marie-louise munck

Après quelques années d’absence qui frisaient la disparition, Marie-Louise Munck revient en force avec « Dead Calm Ocean », un nouveau single qui préfigure la sortie de son prochain album « Moon Dogs » qui sortira le 23 mars sur le label danois DME. Il fait suite à « The Birds Fly Up » sorti en 2010, il était temps donc qu’on entende à nouveau la voix magnifique de Marie-Louise, probablement classée parmi les plus belles voix nordiques.  Bien que discrète, la chanteuse n’en n’est pas à son deuxième coup d’essai, elle est aussi la moitié d’Antenne, duo danois absolument culte de musique expérimentale-ambient-électronique partagé avec le très discret Kim Hansen par ailleurs ingénieur du son à la radio nationale (notre équivalent de France Culture) avec lequel elle a déjà composé 3 albums et dont on ne saurait vous donner l’ordre d’écouter la discographie intégrale tellement leur musique est belle et puissante.  https://antenne.bandcamp.com/

Les titres « Long to Kiss » ou « Glove » sur l’album #3 suffiraient à eux seuls pour réveiller nos sens endoloris par le froid.

« Dead Calm Ocean » est sorti le 5 janvier dernier. Il est d’une nature profondément poétique, intime et tellement mélancolique qu’on ne peut s’empêcher de l’écouter encore et encore et qu’on aimerait ne le partager avec personne, comme un cadeau qu’on garderait près du cœur sous son manteau et qu’on chérirait avec amour chaque jour qui passe. Mais l’hiver ne se terminera pas avant que l’album ne sorte, alors on partage. Pour elle.

Top 3 – 8 / 7

Slowdive

Il n’y a que nous pour créer une partie 8 sur 7. Lydia vous reçoit chaque jour (avec Vincent) pour vous faire découvrir ce qu’elle a chiné et remis en circulation dans son shop « Favoris ». Grande amatrice de musique indépendantes et de concerts, elle vous fait découvrir chaque jour de nouvelles pépites sonores dans son shop. Voici les trois albums qu’elle a le plus écoutés cette année, mais le top 3 a été serré et elle aurait pu en ajouter bien d’autres…

Slowdive Slowdive

Protomartyr « Relatives in Descent »

Grizzly Bear « Painted Ruins »

 

Top 3 – 7 / 7

Walter Sextant
Pierre a l’esprit fin et l’écriture habile, comme la musique qu’il aime chroniquer pour notre webzine. Cette année nous lui avions donné la mission de nous faire découvrir de nouveaux talents au couleurs de Jazz et il a relevé le défi ! Nous le remercions ! Il nous a fait découvrir des artistes superbes comme Walter Sextant, on en redemande ! Voici son top 3.
REVERSO: SUITE RAVEL de Frank Woeste et Ryan KEBERLE
L’album à écouter sur Deezer : http://www.deezer.com/fr/album/45300591
NOVILUNIO de Maria Mazzotta et Redi Hasa
L’album à écouter sur Deezer : http://www.deezer.com/fr/album/50437302
SARAJEVO de Walter Sextant
http://waltersextant.com/